Les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle se préparent pour la campagne de propagande d’une vingtaine de jours qui les attend à partir de vendredi. Jean Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina sont devenus des icônes par la force des deux camps antagonistes qui les soutiennent. La mouvance Ravalomanana pour le premier et Andry Rajoelina et ses partisans pour le second. Le premier tour les a propulsés à la tête du classement. Le second devra les départager une bonne fois pour toutes. Que le meilleur gagne ! entend-on dire partout. La démocratie est en train de redorer son blason.
Porte-flambeau
Les deux candidats ne se ressemblent pas même s’ils sont de purs produits de l’université d’ Ankatso avant d’embrasser des formations et des spécialisations à l’étranger . Deux personnalités différentes avec leurs qualités et leurs défauts. Jean Louis Robinson embrasse la carrière de médecin. Hery Rajaonarimampianina celle d’expert- comptable. Ils sont devenus rivaux politiquement dans cette élection présidentielle étant aux yeux des électeurs les « porte- flambeaux » des deux adversaires politiques à l’origine de la crise de 2009. Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, mise sur Jean Louis Robinson qui lui promet le retour au pays au lendemain de sa victoire. Ce candidat du parti Avana est contre le coup d’Etat de 2009 et appelle la population à voter en sa faveur pour mettre une croix définitive à ces années de Transition qui mettent à genoux le pays. Andry Rajoelina , président de la Transition a rompu le silence pour déclarer son soutien à Hery Rajaonarimampinanina qu’il a qualifié de candidat de la révolution de 2009. Le candidat de la plate- forme « Force nouvelle », se veut porteur du changement et de l’union nationale dans l’ouverture et le rassemblement. En résumé, Jean Louis Robinson condamne le coup d’Etat et veut en finir avec la Transition et ses effets néfastes pour sortir de la crise. Hery Rajaonarimampianina défend la révolution qui a conduit à la chute du régime Ravalomanana et veut apporter pour l’avenir les changements qui développeront et mettront fin à la crise. Les électeurs devront trancher le 20 décembre entre ces deux options. Des candidats battus au premier tour embarrassés par le choix préfèrent ne pas donner de consignes de vote à leurs électeurs au second tour. Certains d’entre eux se sont rapprochés en vue des législatives dans l’esprit du « ni…, ni… » (ni Ravalomanana, ni Rajoelina). Le parti vert et sa candidate arrivée sixième au classement du premier tour a pris la décision de reporter ses voix sur Jean Louis Robinson qui ne serait pas impliqué dans les trafics. Les négociations pour des alliances politiques continuent pour les deux candidats du second tour. La campagne promet de belles joutes pour convaincre les électeurs de choisir le bon… camp.
Zo Rakotoseheno