
J’ai fait mes premiers pas en tant que caméraman freelance. J’ai gagné plus d’une fois le prix public aux rencontres du film court (RFC). Bien que j’aie été sélectionné à divers évènement consacrés au septième art à l’étranger et signé « Elo mainty », mon premier long métrage dédié au grand public, je reste moins connu que d’autres réalisateurs. Qui suis-je ?
Caméraman free lance pour la Chaîne BBC (émission économique en Afrique) à ses débuts, réalisateur caméraman dans une chaîne télévision-privée à Madagascar par la suite, Andry Rarivonandrasana, car c’est de lui dont il s’agit, a toujours été passionné par le cinéma. En 2002, il tente donc sa première expérience cinématographique et inscrit l’une de ses réalisations « Paysan de Tana », à un concours de film documentaire dans l’échelle Océan Indien. Le jeune homme s’illustre. Le second prix lui est attribué. En 2008, « Survie », un documentaire racontant l’histoire d’une famille qui trouve son maigre revenu dans le tri des déchets reçoit le 3e prix aux RFC. La même année, sa carrière commence à connaître une autre dimension. « Diso lalana ou face au destin », une fiction de 12mn est en effet sélectionnée au festival Panafrica International au Canada et est diffusée dans toutes les chaînes RFO (La Réunion, Seychelles, Mayotte, Maurice). Ce premier pas vers l’extérieur ne l’empêche cependant pas de continuer à concourir dans les évènements locaux et de voir jusqu’où il peut aller. En 2011, il s’inscrit de nouveau aux RFC. Sélectionné à la compétition officielle de la 5e édition catégorie animation, il remporte, une fois de plus le prix du public « Belle vie ».
Stage de formation en réalisation et production. Si Rivo Rarivonandrasana s’illustre presque chaque fois, il ne se considère pas pour autant pour un as du septième art. Le jeune homme ne cesse au contraire, de se perfectionner en s’inscrivant chaque fois à des ateliers sur différents thèmes avec différents réalisateurs issus de divers horizons. D’ailleurs, ces formations l’ont amené à se déplacer dans plusieurs pays : au Burkina Faso, au Mozambique, en France, à La Réunion… Quand l’occasion lui est donnée et quand des professionnels du cinéma organisent des ateliers, il répond donc toujours présent. Il a notamment suivi des formations sur le métier de réalisateur, le travail d’écriture en cinéma, l’esthétique du cinéma, les traitements de la lumière en cinéma, le montage de projet et élaboration du plan financier, les réseaux financiers et organismes de soutien, la filière cinéma, études de faisabilité et budgétisation… Freelance la plupart du temps, Rivo Rarivonandrasana travaille pour son propre compte. Actuellement, il travaille sur ses projets de longs métrages qu’il espère introduire sur le marché international.
Mahetsaka