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lundi, juillet 14, 2025
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Portrait : Bambs ou le rap au féminin !

Bambs ou le rap au féminin.
Bambs ou le rap au féminin.

Rapadango, Diosezy, Zazavavindrap… Elle s’est associée aux plus grands, a marqué la scène hip hop de la fin des années 90 de son empreinte, non seulement par la pertinence de ses textes ou par son style, mais surtout parce qu’elle n’est pas un… homme. Car les femmes qui s’aventurent dans le hip hop ne se comptent que sur les doigts d’une seule main. Elle en est l’une des rares.
Sans le faire exprès, elle s’éloigne pourtant de sa passion en 2008 pour plus se consacrer à son travail de journaliste. Aujourd’hui, elle a décidé de revenir sur le devant de la scène. Elle a grandi, elle a gagné en maturité mais elle est toujours aussi passionnée et elle compte reconquérir les amoureux de hip hop. Retour sur le parcours de cette jeune rappeuse.

Premiers pas. A 14 ans, Bambs, Rasoanaivo Niry Tantely de son vrai nom, se voit proposer par Xtah et Tax, de devenir membre du groupe Rapadango. « Je n’étais pas particulièrement passionnée par le rap à l’époque. Je baignais dans le milieu simplement parce que mon frère Davy y était ». Elle accepte quand même de faire partie de la « famille ». « En cette offre, je voyais une opportunité de transmettre mes messages, d’exprimer mes frustrations d’adolescente. Je reprenais certes des textes écrits par les autres membres au début mais au fil du temps, j’ai fini par écrire moi-même. Un modèle ? Je n’en avais aucun. Je faisais seulement en sorte de transcrire mes émotions, mes ressentis. Je ressentais par contre une certaine estime pour Rah Digga. Je me voyais un peu en elle. Elle avait cette énergie qui faisait que même entourée que d’hommes, elle s’affirmait et n’est jamais reléguée au second plan ».

L’ascension. Trois ans plus tard, l’adolescente est devenue une « rappeuse » respectée et qui sait ce qu’elle veut. Avec Tongue Nat et Tax Bota, ils enregistrent « Eo foana », un album de 14 titres, qui ne verra finalement jamais le jour. « Tsotra », « Sao kenda eo » ou « Eritrereto » leur valent néanmoins le respect de leurs confrères et des amoureux de hip hop. Une année plus tard, Bambs rassemble ses consœurs pour montrer qu’elles sont solidaires. Naît alors Zazavindrap. Très remarqué, il est invité dans les plus grands évènements : Afondasy, Hip hop Vita Bac, Mozika Vaovao, Hip Hop for Life… Bambs, Bugg et Nah sont sur tous les fronts. Prises chacune dans leur occupation personnelle, Zazavavindrap se fait rare. Bambs veut pourtant continuer ce qu’elle a commencé. En 2006, son chemin croise celui de Farah. Leur collaboration donnera naissance à un single « Iray fitia ». « @fo », « Tsiky » et « Samy hafa » sont également enregistrés.

Place à la journaliste ! Confrontées au même problème de disponibilité, les deux jeunes femmes évoluent chacune de leur côté. En 2008, Bambs intègre en effet le monde professionnel. La rappeuse cède la place à la journaliste. Un travail auquel elle ne s’est pas destinée mais qui va la passionée. Bambs s’effacera alors pour laisser entièrement la place à Tantely. En 2013, elle quitte la rta et rejoint l’équipe de la rli. Là-bas, on lui donnera carte blanche. « Je disposais d’une heure par jour pour créer l’émission que je voulais. Je me suis donc dit, pourquoi pas une émission culturelle où les artistes peuvent parler de tout et de rien? ». « Karibo » est un carton. Elle a d’autant plus l’impression de ne pas travailler, tellement elle prend plaisir dans ce qu’elle fait. « Ce qui m’a naturellement donnée l’envie de revenir sur le devant de la scène et de reprendre les choses là où je les ai laissées ». Car même si elle n’est pas remontée sur scène et n’a sorti aucun titre ces dernières années, elle n’a jamais cessé d’écrire.

A la « old school », en solo. Après sept ans loin de la scène, Bambs revient donc enfin sur le devant de la scène avec un nouveau single. Un titre qui, dans quelque temps, s’affichera sans aucun doute au top des hits. Reflétant le feeling Bambs à cent pour cent et flairant bon le rap « old school », « Andriambavilanitra » est un clin d’œil à la gent féminine. « A travers ce titre, je fais passer un message aux femmes : qu’elles ne doivent pas seulement se contenter d’être belles. Tête bien faite doit toujours rimer avec tête bien pleine. Oui, on est en 2015. De nouveaux genres ont, depuis, influencé les jeunes rappeurs et le monde du hip hop mais je reste fidèle à ce que j’ai été car c’est encore ce que je suis ». D’autres morceaux ont également été enregistrés mais ne seront dévoilés qu’au bon moment. En attendant, redécouvrez Bambs à travers « Andriambavilanitra », fraîchement sorti hier.
Mahetsaka

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