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dimanche, juillet 6, 2025
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Portrait – Clara Raveloson Hoffmann : Maman, épouse, toubib et surtout marathonienne !

clara2Elle a franchi la ligne d’arrivée, égale à elle-même, un peu essoufflée. Sa famille toute contente était là aussi pour l’accueillir. Elle, c’est Clara Raveloson Hoffmann, cette marathonienne de 52 ans qui a couru pour la première fois le Marathon de Tana mais c’était son 22e marathon ! Et dire que la championne n’a fait aucun sport jusqu’à l’âge de 40 ans « j’ai été dispensée à l’école car asthmatique. 1m53 pour 43,8kg mais 46 depuis mon séjour à Madagascar », elle incarne le profil de la marathonienne actuellement. Devenue accro de marathon, elle a fait le tour du monde via ces courses. Elle a même son site https://montoubib.free.fr . Interview

Midi Madagasikara : Depuis quand courez-vous le marathon ? 

Clara Raveloson Hoffmann : « J’ai débuté la course à pied le 26 janvier 2008 exactement juste pour bouger un peu mais aussi pour préparer les Foulées (10km) de ma ville et dont le parcours passe juste devant ma porte. La course s’étant bien passée, j’y ai pris goût puis décidé de commencer par le début. 6,5km avec la course La Parisienne, puis plusieurs autres 10km puis 15km, deux semi-marathons. Autour de moi, d’autres coureurs parlaient de marathon, mais je trouvais que c’était trop dur. Mais un jour, je me suis dit pourquoi pas, et j’ai voulu commencer avec le marathon de Paris en avril 2009 où j’ai eu la chance d’être suivie par une équipe de France 5. »

MM : Pourquoi ce choix  « Marathon » qui est un sport très dur ? 

CRH : « Je ne suis pas une sprinteuse et courir tranquillement me laisse le temps de réfléchir »

MM : Pouvez-vous nous parler de votre cursus sportif et vos palmarès ?

CRH : « Tana a été le 22e marathon mais il y a eu Paris, Berlin, Londres, Chicago, NewYork, Boston, Médoc, Vignobles d’Alsace, Tours, Mont Saint Michel, Vienne, Dublin, Budapest, Dubaï, Tokyo, Séoul , Midnight sun à Tromsø, Saint Petersburg, Beaujolais, Sénart et l’avant-dernier à Reykjavik en août dernier ».

M.M. : Votre vie familiale, la maman et le marathon ? Qui fait du sport de haut niveau dans votre famille ? Quelle discipline sportive ? Et qu’en pense votre mari ?

CRH : « Seule sportive de la famille. Souvent les vacances sont adaptées à la pratique de la course à pied. Mariée depuis 26 ans, mon mari est le seul qui m’accompagne à tous les voyages et nous en profitons ensemble pour faire du tourisme après l’épreuve. Mon mari est ravi que je m’occupe. Il prend les photos ! »

M.M. : Parlez-nous de votre alimentation de marathonienne.

CRH : « Nous mangeons plus sainement, le gras et le sucre sont presque bannis. Mais parfois, il y a deux repas à la maison : pour mon mari et mes enfants d’une part et pour moi plus léger de l’autre. Fruits, légumes, eau, protéine, une alimentation normale quand même.

M.M. : Comment avez-vous préparé  ce Marathon de Tana ?

CRH : « C’est un événement que j’attendais depuis plus de cinq ans. J’ai effectué mon entraînement habituel de 4 mois à raison de 4 à 5 séances (de 45 à 180mn) par semaine très progressivement »

M.M. : Votre vie professionnelle et le lien avec le marathon ? 

CRH «  Je suis médecin généraliste. Ce sont certains patients qui couraient et qui sont en excellente santé qui m’ont motivée ».

M.M. : Parlez-nous de vos meilleurs souvenirs.

CRH : « Chaque marathon est différent, selon son parcours, ses difficultés techniques, son ambiance, sa localisation. Les meilleurs souvenirs sont ceux que l’on a partagé avec les autres, les rencontres fortuites, les sourires échangés avec les spectateurs, toutes les émotions contradictoires qui se succèdent au cours de ces 42,195km, le départ, les derniers cent mètres, la ligne d’arrivée. »

M.M. : Avez-vous des messages à faire passer ?

CRH : « Tout le monde ou presque peut se mettre à la course à pied. Ce n’est pas un sport compliqué : il suffit d’une bonne paire de chaussures adaptées, d’un terrain. Il suffit d’aimer courir, de se donner des objectifs raisonnables et de rester motivé. Il ne faut pas se comparer aux autres, il faut se dépasser soi-même, c’est déjà ambitieux. J’ai commencé à courir tard, j’ai accroché très vite, et autour de moi, de nombreuses personnes s’y mettent aussi. Le manque de temps n’est pas un argument valable pour moi, l’absence de motivation si. Mais on n’est pas obligé de courir si l’on n’aime pas ».

M.M. : Racontez-nous des anecdotes sur vos marathons 

CRH : « J’ai des tonnes d’anecdotes. La course à pied et, particulièrement le marathon, sont mes sujets préférés. Tellement que parfois ma famille en a marre de m’entendre parler Marathon toute la journée. Juste pour ce marathon de Tana, j’ai tapé dans les mains des enfants croisés sur la route, on m’a souvent interpellée : »courage Neny ô! » ou  » Alefa maman  » à cause de mes cheveux gris. Et j’ai du m’arrêter plusieurs fois à des carrefours pour demander mon chemin aux policiers car le parcours n’était pas bien balisé. Pendant les trente premiers kilomètres, j’ai couru avec Stéphanie, une jeune de 23 ans, qui courait son premier marathon et que les spectateurs ont pris pour ma fille:  » mahafinaritra izy mianaka miara-mihazakazaka! ». Je ne la connaissais pas auparavant mais nous étions un peu perdues toutes les deux. Nous avions la même allure du moins au début . Nous avons discuté un bon moment jusqu’à ce que je décroche vers le lac Anosy. J’ai appris par la suite qu’elle a fait un podium et je suis très contente pour elle. C’est ce genre de rencontre imprévue que j’aime. Et pour chaque marathon, c’est une histoire différente ».

Recueillis par Anny Andrianaivonirina

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