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mercredi, juin 11, 2025
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Portrait : Domenichini Ramiaramanana : Madagascar a beaucoup de chance de se développer

Michel Domenichini Ramiaramanana a toujours milité pour la promotion du « Vita Malagasy ».
Michel Domenichini Ramiaramanana a toujours milité pour la promotion du « Vita Malagasy ».

Parfois l’apparence est trompeuse. Vu de l’extérieur, Michel Domenichini Ramiaramanana  peut passer pour ces investisseurs européens un peu difficile d’approche. Mais ce métis, malgré son accent typique aux franco-malgaches est fier de sa « malgachéité ».

Mieux, c’est un farouche défenseur du « Vita Malagasy » qui  figure d’ailleurs parmi les thèmes de chaque édition de la Foire Internationale de   Madagascar, la FIM dont il est le fondateur et qui d’année en année est devenue un événement économique d’envergure internationale et qui a fêté avec faste son dixième lors de la dernière édition qui a dépassé le cap de 100 participants, dont des nationaux, évidemment, mais des opérateurs  issus des îles de l’Océan Indien. Car Domenichini Ramiaramanana, un océan indianiste   convaincu depuis le début de sa carrière.

World music. Une carrière qui a débuté, en 1983 à l’UNESCO  où avec deux fonctionnaires vietnamiens et israéliens un nouveau concept  marketing qui a fait son chemin et qui est maintenant très en vogue sur le plan international. Il s’agit en l’occurrence de la World music, ou la musique du monde qui met en exergue la musique autres qu’européenne. Autrefois, chaque fois qu’une œuvre traite de la musique, pratiquement 90% sont réservés à la musique européenne et seulement 10% pour la musique du reste du monde. « Nous avons travaillé pour inverser la tendance, et puis la World music a été adoptée, lors d’une rencontre qui a eu lieu à Tokyo » se le rappelle Domenichini Ramiaramanana qui est aussi spécialisé dans l’ingénierie intellectuelle industrielle, doublé d’un médiateur. « Dans cette fonction de médiateur, je me suis toujours efforcé de faire de la prospective pour voir le plus loin possible et pour mettre en place une stratégie pérenne » déclare-t-il en ajoutant « plus on voit loin, plus on a de la chance d’être opérationnel dans le présent ».

Objectifs réalistes. Dans son entourage professionnel Domenichini Ramiaramanana s’est toujours attelé à animer des hommes pour les mettre sur des objectifs réalistes.  « Il faut quitter l’incantatoire pour aller vers le pragmatique » aime à répéter l’homme qui est aussi le précurseur du  Tahala Rarihasina, un haut lieu de la culture malgache. « Mon concept est de redonner de la dignité à la culture et à l’artisanat malgache ». C’est dans le secteur artisanal qu’il a d’ailleurs forgé le concept « Vita Malagasy ». « Je n’aime pas l’expression ‘’ vita gasy’’ qui est péjoratif » lance l’homme qui n’hésite, par ailleurs pas à affirmer que « nous sommes capables de faire quelque chose d’exceptionnelle à Madagascar, un travail excellent dans l’artisanat » L’artisanat qui a toujours été un thème central pour la FIM, une plate-forme pour améliorer et présenter les offres acceptables.

3 hommes. A propos de la FIM justement ; Domenichini Ramiaramanana a surtout apprécié l’attitude de 3 hommes qui ont vraiment compris le sens et l’importance de cet événement.  Le Français Alain Leroy qui était convaincu du fait que la FIM est un vecteur de communication majeure pour favoriser le partenariat. D’ailleurs,  c’est grâce, en  partie à Alain Leroy que la FIM a été labélisée Ubifrance. Il y a ensuite l’ancien Président Marc Ravalomanana qui a déjà formulé son appréciation sur la notion d’excellence véhiculée par la FIM et qui avait marqué personnellement son approbation sur l’excellence de cet événement. Enfin, et non des moindres, il y a l’actuel Président de la République Hery Rajaonarimampianina qui, du temps où il était ministre des Finances a consenti une subvention substantielle pour favoriser la participation des entreprises venant des provinces à la FIM.

Stature internationale. Et les résultats sont là. La FIM est devenue un événement malgache de stature internationale où les échanges de partenariat jouent un rôle éminemment important.  « Il nous appartient de maintenir cette notion d’échanges afin d’acquérir la confiance des investisseurs étrangers ou malgaches »  dixit Domenichini Ramiaramanana qui garde les pieds sur terre en reconnaissant que le pays traverse une période extrêmement  difficile, sur le plan économique. « Nous sommes en état d’urgence économique et nous avons l’obligation de faire en sorte que Madagascar rentre sur le chemin de la croissance » conclut Domenichini Ramiaramanana, pour qui, « le modus vivendi entre toutes les parties prenantes est d’essayer de faire passer Madagascar dans le développement » ». Et son  souhait c’est que comme l’a fait le CNUCED en 1969, Madagascar soit rayé de la liste des pays pauvres. Et il y croit. Ne serait qu’en raison du fait que le pays dispose d’énormément de potentiels. « Nous avons assez de matière pour instituer le développement et pour cela, il faut aussi mettre en place le cadre et des règles du jeu claires pour tous ».

Recueillis par R.Edmond

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