
Fille de sportif avec Razafy Eric ancien judoka de Saint-Michel ainsi que de sa maman Magali, une grande basketteuse de l’équipe nationale, Elodie Razafy a pourtant choisi une autre discipline, la natation. Pourquoi ce choix ? « Je ne sais pas, j’ai commencé à nager à 4 ou 5 ans et j’ai aimé. Les médailles sont arrivées vers 6 ans ». Et la petite Elodie a continué. 172cm pour 18 ans et 50 kilos, l’on dirait avant tout des mensurations de mannequin. Mais Elodie a choisi une autre voie avec son physique : le STAPS ou l’université et le sport. A la question de dire si sa pratique sportive facilite ses études « oui et non car les études restent les études. C’est dur mais j’ai l’avantage d’être habituée aux compétitions ».
Elodie a décidé de nager tous les ans aux championnats de Madagascar même si elle est sélectionnée pour des championnats de France, là où elle vit. « Ma mère m’a demandé si je voulais nager à Madagascar. J’ai dit oui et j’ai nagé. Ce sera un honneur de nager pour mon pays ». Avec un chrono de 1’06’56 au 100m dos contre 1’08’57 lors des récents championnats de Vontovorona, elle avoue que le voyage y était pour quelque chose ainsi que la piscine. « La piscine n’est pas vraiment conçue pour les compétitions internationales, elle n’est pas rapide. Mais je suis fatiguée aussi ».
En France, la championne nage huit fois par semaine avec une fréquence de deux heures. Ajoutez-y deux séances de musculation et des jours où elle s’entraîne plus encore. « Lors des vacances scolaires et des stages, nous nageons encore plus ». Heureusement qu’à l’université elle bénéficie d’horaire aménagé.
La jeune fille a un petit frère Anthony qui nage aussi. Elle aime la musique tout comme elle adore danser. Côté diététique, elle mange comme « je sais qu’il faut faire attention, mais je ne me suis pas encore décidée ». C’est aussi une vraie fanatique d’internet comme tous les jeunes de son âge.
Quand elle parle de natation, on sait que c’est son monde. Et elle est heureuse d’être en contact avec Madagascar « auparavant on venait seulement tous les quatre ans. Là, je viendrai tous les ans. Je me suis faite des amis. Les infrastructures tout comme le style d’entraînement ne sont pas vraiment les mêmes ». Elle trouve aussi qu’il y a de très jeunes qui nagent très bien et qui, s’ils ont tout ce qui est meilleur, peuvent aller loin.
Grande de par sa taille mais timide quand même, elle souhaite remercier ceux qui l’ont bien accueillie.
Anny Andrianaivonirina