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mardi, mai 13, 2025
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Portrait : Fade Killer, Dj de l’ère funky d’Antananarivo

De la salle au ciel étoilé, Fade Killer anime un bal populaire en plein Analakely

Le métier de Dj est un métier d’avenir dans les années ’90 à 2000, puisqu’ils étaient rares à cette époque. Antonelli RovatianaRakotoarisoa ou Fade Killer fait partie de cette génération.

Antonelli RovatianaRakotoarisoa est un Dj de la vieille école. Sans doute, il fait partie des derniers nés de la génération des night-clubs « Son Bleu », « Amnésia », « Caveau » et compagnie. Ses lieux de vêpres définitivement accrochés aux légendes urbaines de la Capitale. «En 2005, je découvre le métier de dj. Un jour, nous étions en boîte de nuit, le « Blue Sirocco » à l’époque, on voulait passer du bon temps. Cependant, j’étais particulièrement attiré par l’ambiance musicale mix non-stop ». C’était le déclic.

Il décide alors de prendre les devants. « J’ai contacté des aînés dans le métier, ils avaient déjà l’expérience de l’animation. Ils travaillent dans les boîtes comme Le Bus, Pandora… Je les suivais, collé à leurs bottes. D’autant qu’il était encore difficile de se fournir en matériel, ils étaient peu nombreux à posséder des platines ou des lecteurs pros combinés. Alors, il a fallu se plier et faire face aux difficultés ». Et il y mettait du sien. « Les Dj qui m’ont formé sont Dj Johnnathan Rasamiony, Dj Lucky Madà, Dj Gucci, Groove Bi, DjRaynth, Animajayaina, Tee jay Mc et Djahraldo », met-il en avant.

Il suffit donc d’imaginer combien d’heures de sommeil il a dû sacrifier. Puisque ses mentors travaillaient chacun dans des endroits différents. Tandis que les noctambules s’émoustillaient toute la nuit, le jeune Antonelli RovatianaRakotoarisoa se formait. Un travail d’autodidacte, une formation sur le tas qui allait porter ses fruits. Quand il a commencé à acquérir ses lettres de noblesse grâce à des prix lors des concours nationaux, il a décidé de prendre le nom de scène de Fade Killer, il a ajouté MadaDj’s plus tard. Tant et si bien que son nom est déjà conseillé par ses pairs dans le monde des nuits malgaches.

Heureusement, la musique est une affaire familiale. Lui-même savait jouer de la batterie, « j’affectionnai particulièrement le jazz. Un genre proche des morceaux que je jouais en tant que Dj plus tard ». La particularité de ce maître des platines réside dans ses préférences pour les musiques des années ‘70 à ’90. Du temps de l’analogie, où chaque titre sentait le travail manuel et l’inspiration foisonnante. Son frère aîné a été un genre de phare pour Antonelli RovatianaRakotoarisoa. « Il était aussi dj du temps des soirées comme Live ou encore les « Bals Kabôsy », se rappelle-t-il.

Au fil des années, Fade Killer marque de son empreinte la vie nocturne tananarivienne. Dj accompli, il partage ses meilleurs souvenirs, ce métier le fait également voyager. « J’ai passé quatre jours à Ifaty Beach Club pour une animation en bord de mer, j’étais avec des amis. Quatre de jours entre vacances et travail, c’était magique », se remémore-t-il. Cependant, il avait un autre penchant, les études. « J’ai pu terminer mes études supérieures, il y a treize ans, avec mon salaire de dj. Je peux témoigner que cela m’a beaucoup aidé à atteindre mes objectifs. Je savais que manieur de platines devrait être un second boulot ».

Maintenant, Fade Killer MadaDj’s anime les évènements familiaux, les soirées privées, les bals populaires… Avec l’expérience, à 33 ans tout de même, il semble avoir pris la mesure de son métier. Il s’est ouvert à tous les genres, il ne semble plus vouloir refaire le monde comme à l’euphorie des débuts. Maintenant, il l’écoute.

MaminirinaRado

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