Elle fait ses premiers pas dans le rap avec le clan Bogota. A la venue de Diam’s à Mada, elle est invitée pour faire la première partie du concert. Sa moitié est lui-même un rappeur. La mode ? Elle en est une inconditionnelle. Elle ? C’est Farah, l’une des poids lourds du rap malgache au féminin.
La plupart des personnes de sa génération ont grandi en écoutant en boucles les mélodrames de Whitney Houston et les chansons d’amour de Mariah Carey. Pour Farah, Faratiana Andriambelona de son vrai nom, ce fut autre chose. « Quand tes frères et sœurs envoient du rap à longueur de journée, tu ne peux que suivre le mouvement. Membres du clan Bogota à Fianarantsoa, ils n’écoutaient que ça : du rap ». Elle qui écoutait du Hantatiana, Spice Girls, Unik… basculait dans le genre rap. Alors qu’elle était en classe de 5e, Farah décide de participer à la fête de son école. « J’ai mis la salopette jean de ma sœur que j’ai pris en douce, un T-shirt trop grand pour moi et enfilé des baskets pour avoir l’air d’un vrai rappeur et j’ai interprété ‘Soa ihany fa’ de Da hopp ». Ce n’est qu’en 2003 que les choses sérieuses commencent. « J’entrais en studio pour la première fois pour la prise d’une de mes chansons. A l’époque, j’intégrais également le clan Bogota ». Avec une de ses amies, elle crée en parallèle un groupe qui ne perdurera malheureusement pas. « Nos chemins se séparent mais de mon côté j’ai continué à avancer. Je rejoignais donc ‘Aroama’ avec lequel j’ai commencé à me produire un peu partout à Fianara et tourné des clips ». Après l’obtention du bac, elle quitte sa ville natale pour s’installer à Tana.
Solo. Pour Farah, c’est une nouvelle page qui commence. « J’étais décidée à tracer mon chemin, seule, comme une grande ». En 2006, Doodalah et Tongue la présentent à Bambs. Commence alors le début d’une belle collaboration entre les deux rappeuses. « Farah & Bambs » voit le jour. Elles enregistrent des clips, quelques titres et multiplient les scènes. Ce n’est que quatre ans plus tard que son projet en solo se concrétise. En 2010, Farah signe donc son premier opus dans lequel elle se lâche sur les sujets qui lui tiennent à cœur, plus particulièrement ceux qui concernent les femmes.
Férus de mode. Rappeuse, épouse d’un Doodalah (lui aussi rappeur pour les non-initiés), maman d’une petite Davina mais une femme avant tout ! Inconditionnelle de shopping, grande amatrice de mode, la jeune maman ne laisse jamais rien au hasard. Le fait d’évoluer dans un monde typiquement masculin n’est aucunement une excuse pour se laisser aller et adopter un look garçon manqué, même si dans son enfance, elle l’était. Pour travailler ou monter sur scène, madame Donovan est toujours sur son trente et un. Jamais de chaussures de sport ou si, mais très rarement ! Que des escarpins, des « peep toe », des plateformes, des « chunky heel »…
Mahetsaka