Figure dénaturée ou non de l’ère Première République, le général Gilles Andriamahazo est à la fois un personnage admiré par la population de la capitale et un homme déchu par la politique politicienne. « Né le 5 mai 1919 à Fort–Dauphin », son nom s’inscrit dans l’histoire de Madagascar après un jour de 12 février 1975, lors de l’assassinat du colonel Ratsimandrava.
Carrière militaire dans le sang, cet officier a intégré l’armée française dès son jeune âge, « à la fin de ses études secondaires », selon les chercheurs de cette période. Le monsieur a fait la guerre. Un militaire des forces française libres suite à un « accord » franco–britannique. Il intègre ensuite l’école militaire interarmes de Cherchell en France. Son grade le plus élevé en terre européenne est celui de sous–lieutenant « en 1949 ».
Une dizaine d’années après l’indépendance du pays en 1960, Gilles Andriamahazo retrouve les hautes fonctions de l’Etat. Entre-temps, il devient le plus haut gradé de l’armée malgache après que le général Ramanantsoa délaisse son uniforme. Mais l’histoire en a voulu autrement.
Recueillis par Maminirina Rado