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mardi, juillet 8, 2025
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Portrait : Joey Aresoa, poétesse féministe et charismatique

Joey Aresoa s’arme de ses mots

Soldat des mots, Joey Aresoa fait partie de cette jeune génération de poète qui fait fureur. Demain soir, la jeune femme aux milles et une prose retrouvera les inconditionnels au No comment Isoraka pour un concert de slam.

 Poétesse et peintre, elle est avant tout une éprise de mots. Des mots pour magnifier, mais également revendiquer ou tout simplement dire tout haut ce qu’on peut penser tout bas, ce qu’on aurait aimé être dit. Originaire du Sud de Madagascar, d’un père Mahafaly et d’une mère des hauts plateaux, son coup de pouce est né de  la recherche d’identité dû à ce « métissage ». Ce statut va marquer sa vie et toutes ses œuvres.

Evoluant depuis douze ans dans la poésie et le slam, son parcours est jalonné de rencontres qui déterminent sa vision de  l’art et la poésie actuelle ont pour force de découvrir et de faire découvrir son identité et son imaginaire. Ses influences sont Prévert pour sa prose débordante de quotidien, d’étrange, de vérités, et de libertés, mais aussi les Kandiski et les Delauney. La jeune femme allie poésie, peinture et bodypainting, mais c’est avant tout le mot qui domine. Le support est multiple mais la poésie en est la source. Sa démarche est donc de brasser tous les matériaux afin que soit dit ce qui doit l’être.

Féministe. Féministe jusqu’au bout des ongles,  Joey Aresoa use de son talent pour promouvoir la femme. Non seulement sur scène mais aussi à travers des projets comme Nirvan’art, une cause qui rassemble un panel d’artistes malgaches. Si pour d’autres la chanson,  la danse et toute autre forme d’art sont les armes, elle a choisi le slam depuis 2006 comme dans « Havay ». 

« J’ai découvert le slam en venant voir un ami performer. C’était une évidence, une belle évidence. J’ai improvisé du Verlaine, j’ai adoré ! Je me suis découverte slameuse et j’ai grandi avec. Le public était enthousiaste. Il faut dire qu’à l’époque, il y avait plus de slameurs que de slameuses. Du coup tout le monde est toujours un peu curieux de voir ce qu’une femme a à dire… A la question d’où vient l’inspiration, je pense que la plupart des slameurs diront, du quotidien, de ce qu’on tait normalement, et je n’échappe pas à la règle. Donc il n’y a pas de sujet de prédilection. La ligne générale est peut-être les travers de la société, de l’existant national »,raconte-t-elle. Sur ce, tout est dit.

Zo Toniaina

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