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samedi, mai 10, 2025
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Portrait : Kim Jah, un artiste  à la double casquette

Fetramandimbisoa Mamy Fitiavana Randriamihaja et son épouse lors de la sortie de la promotion « Kintana » de l’IST à la mi-janvier.

À 27 ans, la vie a gâté Fetramandimbisoa Mamy Fitiavana Randriamihaja, plus connu sous son nom de scène : Kim Jah. Carrière musicale de rêve, famille aimante et diplôme d’ingénieur en poche, portrait d’un simple jeune d’aujourd’hui. 

La génération Z n’est pas aussi alarmante que le croient les biens–pensant(e)s blasé(e)s qui espèrent encore la résurrection d’Edith Piaf ou de Maradona. « Mes proches connaissent ma passion pour les études », reconnaît Fetramandimbisoa Mamy Fitiavana Randriamihaja. Kim Jah pour la scène, de la promotion des Agrad & Skaiz, Tsôta et autres produits pour cours de récré et demi-sel des campagnes du label Gasy’ploit, vient d’obtenir son diplôme d’ingénieur après des années de cursus à l’Institut Supérieur de Technologie d’Ampasapito, une référence nationale. Ce qui lui permet de « créer un projet de développement, faire de la politique, de la politique propre pas comme chez nous (rires), je peux aussi travailler pour des organismes internationaux, faire l’analyse de la création d’une nouvelle ville », énumère-t-il. Il est l’un des rares à avoir ce diplôme à Madagascar, car seul cet institut de renommée délivre cette formation. Il a une femme, un enfant, une carrière musicale qui peut sauver aux heures difficiles, une notoriété à gérer, des études à réussir, il fallait savoir jongler. Il n’a pas de botte secrète, sauf tout faire avec passion. « J’aime les trois : famille, études et musique », clame Kim Jah. Ses parents ont suivi à la lettre l’adage : « les études sont le meilleur héritage », sans jamais laisser tomber ni forcer le jeune homme. Tandis que côté musique, « je n’ai jamais pensé qu’elle serait une roue de secours, elle vivra pour toujours à mes côtés, que j’aie de l’argent ou non », souligne-t-il. Grâce à la musique, il a pu chanter avec Jaojoby Eusèbe sur « Vali-babena » avec Kristel, le groupe de pop-rock malgache qui cartonne en Europe, sur « Wait for me ». Juste un aperçu de l’héritage musical qu’il peut déjà laisser au cas où son diplôme l’appelle à des missions de développement, il adore ce mot, de Madagascar ou ailleurs. Né un jour de 1998, à Antsirabe, Fetramandimbisoa Mamy Fitiavana Randriamihaja a suivi le parcours typique : école primaire publique (EPP), collège d’enseignement général (CEG), lycée avec Bacc technique et enfin un parcours universitaire national. De la matière grise « made in Madagascar » pour ainsi dire. Malgré un secteur de l’éducation relégué en troisième zone, qui jette l’éponge, les jeunes veulent encore  croire en leur destinée. Kim Jah en fait partie. « Étudiez tant que vous en avez les moyens », lance-t-il. Avant d’ajouter. « Sinon cherchez de l’argent avec la manière que  vous estimez être juste si vous ne pouvez plus poursuivre vos études ». Foi de contribuable, pas de place pour l’attentisme. Le grand défi commence pour lui, il s’agit de valoriser son savoir. Toujours avec des rêves pleins la  tête, que ce soit en musique, pour sa famille ou pour sa carrière professionnelle, « Il faut oser rêver », conclut Fetramandimbisoa Mamy Fitiavana Randriamihaja. Il prouve que le « savoir malgache » existe encore, que la génération Z tente de sauver les meubles. Sur son actualité musicale, Kim Jah n’est pas loquace. Les horizons s’élargissent, de nouveaux défis attendent cet ingénieur en « aménagement du territoire et urbanisme ».

Maminirina Rado       

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