Elu meilleur joueur et marqueur de la Coupe des Clubs Champions de l’Océan Indien (CCCOI) de basket-ball, Lalason Ratsimbazafy fait partie du gratin des joueurs du ballon orange malgache de la zone 7. Il doit essentiellement sa réussite à une ébouriffante progression grâce à ses efforts et à son travail sans relâche. Il est devenu aujourd’hui ce joueur exceptionnel de 23 ans. Portrait.
Lalason Ratsimbazafy, un nom qui n’est plus nouveau pour les férus du basket-ball malgache. Il est habitué à être primé et a à son actif quatre titres de meilleur joueur toute saison confondue. Grand par le talent, Lalason l’est aussi par la taille : il mesure 1m93, pour 67 kg. Il a commencé à jouer au basket-ball à l’âge de 15 ans, mais a intégré les rangs du club de l’Association Sportive de la Commune Urbaine de Toamasina (ASCUT) dans la catégorie des moins de 16 ans en 2008. Un club auquel il est resté fidèle jusqu’à ce jour. Il évolue au poste d’ailier, mais peut jouer aussi à d’autres postes. « Dans la famille, il n’y a pas de basketteur, mais j’ai adopté ce sport comme discipline collective en classe. Au fil du temps et de la pratique, j’y suis resté et le basket-ball est devenu pour moi plus qu’une passion » lance Lalason. Ses points forts sur le terrain : il est polyvalent en se démarquant autant au rebond que dans les tirs de shoot, ses points faibles : il s’énerve très rapidement et quelquefois, il fait n’importe quoi sur le terrain. C’est ça le sport, tout n’est pas rose. Son entraîneur Herilanto Randriamanalina alias Bomba reconnaît les talents de ce génie de la balle au panier. « Il a débuté le basket avec l’ASCUT et j’ai constaté une évolution fulgurante depuis ses débuts. Il a du potentiel, mais, il devrait encore travailler la défense, sa bête noire » annonce Bomba. Mais quoi qu’il en soit, Lalason fait déjà partie du gotha des meilleurs joueurs malgaches et de l’Océan Indien.
Consécrations. Sa jeunesse, sa fraîcheur et son explosivité font des ravages lors des championnats nationaux. En 7 ans de carrière, Lalason cumule les trophées et les coupes que ce soit individuel ou en équipe. Il a été sacré deux fois champion en U20 en 2010 et 2011 avec l’ASCUT et il a été élu meilleur joueur. Sacrée révélation du Challenge U22 en 2011, son équipe la sélection Atsinanana a remporté le titre en 2013 et il a obtenu la consécration individuelle, étant élu meilleur joueur. Depuis 2012, son équipe ASCUT est indétrônable sur le plan national en N1A. En 2013, il a été sacré champion de la CCCOI à Maurice avec l’ASCUT, un exploit qui a été réédité dimanche dernier à Mahamasina. Une victoire qui ouvre la porte de l’Afrique pour lui et ses coéquipiers. Au vu de ses prestations et de son talent, Lalason Ratsimbazafy a été appelé en équipe nationale aux Jeux des Iles de la Réunion où Madagascar s’est contenté de la médaille d’argent. « C’est une consécration de jouer au sein de l’équipe nationale » explique Lalason. Il a comme idole le grand Michaël Jordan. « Dans l’histoire du basket-ball mondial, Jordan reste le maître, et j’aimerais aussi emboîter le pas à ce grand champion » lance t-il.
Bosseur. Avant tout, Lalason est un bosseur au basket-ball comme aux études. Il poursuit actuellement son cursus universitaire en architecture. Son rêve, plus tard, c’est de fonder son cabinet d’architecture sans laisser son premier amour qu’est le basket. Sa devise est : il ne faut jamais lâcher prise, et à force de travailler, les efforts finissent toujours par être récompensés. « Dans la vie, rien n’est impossible. J’ai toujours cru que si on met tout en œuvre pour réussir, les résultats viendront » déclare Lalason. Pour la Coupe d’Afrique des Clubs Champions en Afrique, il reste très optimiste. « C’est un tout autre niveau. Il faut bosser dur car les autres formations africaines ne vont pas se laisser faire. Après le national, le régional, ce tournoi régional est une nouvelle aventure et une belle expérience pour moi et toute l’équipe ». Avant l’Angola, Lalason et son équipe disputeront les quarts de finale des Championnats nationaux N1A hommes et dames ce jour.
T.H
