
Devenu le symbole de la médecine moderne, reconnu à travers le monde comme un bienfaiteur de l’humanité, Louis Pasteur a eu le génie de découvrir le vaccin antirabique. Cependant, son parcours n’est pas aussi rose que prétendu. Retour sur la face oubliée d’un soi-disant imposteur.
Louis Pasteur est un nom inusable dans l’histoire médicale moderne. Consacré par les livres du primaire, pour ceux ou celles ayant suivi le parcours français, comme étant un « héros » en blouse blanche. Il se trouverait tout juste derrière Charles De Gaulle parmi les illustres personnalités en France. Il a inscrit son nom dans l’histoire de la médecine, puisqu’il s’est adjugé la découverte du vaccin contre la rage.
Si les éloges pleuvent à l’évocation de son nom, l’homme possède également une part d’ombre peu soulevée. Et les termes comme « imposteur » ou « plagiat » reviennent souvent chez ses détracteurs, ou encore chez des auteurs plus sérieux ayant étudié son parcours. L’un des plus virulents à son encontre n’est autre que son neveu, Adrien Loir, dans ses mémoires. « Dès le premier jour, je suis devenu sa chose, l’accessoire indispensable dont il userait à sa guise sans trouver ni résistance ni contradiction ».
Si d’après ses contemporains, Louis Pasteur avait l’intelligence et un esprit fin, il avait par contre horreur d’être contredit. Un exercice qu’il affectionnait par contre pour pouvoir « voler » les travaux des autres à son profit. Dès lors, il a élaboré une démarche communicationnelle, proche du lobbying, pour pouvoir mettre sur la touche ses « adversaires ».
Communicateur hors pair. Selon des témoignages écrits d’époque, le médecin était très proche de l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Sa méthode était alors de démontrer et de faire siens les travaux de ses pairs comme Antoine Béchaud, Marcellin Berthelot, Claude Bernard, Charles Chamberland, Emile Roux… Rien de mieux que l’aval d’une impératrice pour valider ses preuves.
Après, il s’enorgueillait devant la presse et les personnalités politiques de « sa » découverte pour en approprier complètement la paternité. Pour ne pas dire aussi ses emprunts, où son ouverture intellectuelle est félicitée, avec les autres médecins des pays voisins. Sans oublier que l’histoire lui a souvent été favorable. Si Louis Pasteur a été taxé d’avoir inventé la vaccination, c’est en fait Edward Jenner (1749–1823), un docteur anglais, qui a utilisé pour la première fois ce procédé médical contre la variole.
Il faut tout de même noter que ces personnages usurpés sont loin d’être de simples figurants. Par exemple, Charles Chamberland a mis au point le vaccin stable du charbon, Emile Roux a trouvé l’atténuation du vaccin… Pour ainsi dire, ces chercheurs ont apporté des avancées considérables dans la médecine. Sans pour autant faire reculer le génie de Louis Pasteur, ou son imposture.
Un fait raconté par le Dr Eric Ancelet dans son livre « En finir avec Pasteur, un siècle de mystification scientifique », qui définit au mieux les agissements contradictoires mais calculés de Pasteur. « En 1878, Pasteur nie toujours farouchement l’existence des enzymes, contre l’avis de Marcellin Berthelot, Claude Bernard et Antoine Béchamp ».
Maminirina Rado