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vendredi, juillet 4, 2025
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Portrait : Ny Eja initie à la « Poezia vao mafana »

Avec plus de quinze ans de carrière en tant que poète, Ny Eja utilise énormément Facebook pour promouvoir ses poèmes. Suivie par des milliers de personnes, l’artiste n’hésite pas à partager ses écrits. Outre ses poèmes qui datent d’une dizaine d’années, la poétesse a même créé une page sur laquelle elle consacre du temps en concevant des vers instantanés.

« Je suis une grande “facebooker” par ailleurs, l’idée de la « poézia vao mafana » m’est venue en publiant immédiatement mes écrits sur ma page Facebook », raconte Ny Eja. La « poézia vao mafana » consiste à publier des poèmes sans correction, juste l’inspiration à l’état brut qu’elle partage aussitôt avec les « facebookers ». « Ce qui est plaisant dans ce concept, c’est d’avoir une interaction presque en direct avec les abonnés. Des fois, les commentaires sont gratifiants, mais le meilleur c’est de voir des réponses qui enchainent directement avec mes vers. », continue-t-elle. Ny Eja a déjà publié une bonne cinquantaine de poésies, assez pour sortir récemment un recueil qui porte le nom de « Poézia vao mafana ». Ce recueil est une compilation, si l’on peut le dire comme cela, de ses poèmes qui ont récolté le plus de « j’aime » sur Facebook.

Toujours dans le cadre de la promotion de la langue « malagasy », je souhaiterais sensibiliser ceux qui utilisent Facebook à écrire correctement. Que ce soit en « malagasy » ou autres langues. Quand on aime quelque chose, on ne le détruit pas. La langue « malagasy » est tellement belle que cela fait mal de voir la jeune génération, ou ceux qui veulent tout simplement écrire mal, utiliser des abréviations surtout dans les poésies.

Thérapie par excellence « Pour ma part et pour beaucoup de gens, la poésie est une sorte d’abri quand vient le doute ou la déception, je me réfugie dans ma plume, pour coucher sur papier mes ressentis », continue-t-elle avant d’enchainer « comme dans la vie de tous les jours, il y a des hauts et des bas, et plus de bas que de hauts, mais cela ne doit nous empêcher en rien de profiter de la vie. » C’est justement cet esprit combatif qui se trace dans ses poésies. Même si ses premiers vers racontent le désarroi total, la fin veut toujours que le lecteur se relève à nouveau. Comme les mots ont ce pouvoir de lame à double tranchant, elle peut donner vie ou tuer, selon son usage. Ny Eja joue de ce pouvoir des mots pour rendre service ou plus encore, redonner espoir et réparer les pots cassés. « Je fais toujours en sorte de répandre l’amour autant que je le peux à travers mes écrits. A l’exemple de « Teny mamy », beaucoup de couples séparés se sont retrouvés en entendant les paroles de cette chanson de Tovo J’hay devenu un tube dans les années 2000. J’ai connu bon nombre de ménages qui se sont réconciliés grâce à cette chanson ».

Selon l’artiste, les « Ntaolo malagasy » ont su gérer sa société grâce aux proverbes. Tout le monde a su respecter la hiérarchie, contrairement à aujourd’hui, la valeur même des bonnes mœurs n’est plus considérée. On accuse toujours l’avancée de la technologie et la mondialisation, pourtant, on peut toujours combiner valeur culturelle et globalisation. Il est tout à fait envisageable de mettre sur les grands panneaux des citations de poètes ou des proverbes pour que les gens découvrent, lisent et méditent. Cela pourrait apporter un changement de comportement au niveau de la société.

Maharindra

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