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mardi, mai 13, 2025
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Portrait – Ramanambelina Henriette : La nouvelle responsable de domaine de l’ENS prône la malgachisation

HenrietteMalgachisante, faisant partie de la première promotion de la formation doctorale de l’école normale supérieure en sciences de l’éducation, Ramanambelina Henriette ne s’est pas arrêtée en si bon chemin et a continué sa voie jusqu’à sa thèse.

Maître de conférences, Docteur Ramanambelina, toujours aussi passionnée dans tout ce qu’elle fait, est actuellement la nouvelle responsable de domaine des sciences de l’éducation à l’école normale supérieure, la nouvelle appellation du directeur de l’Ecole Normale supérieure. Elle a donc sous sa houlette la direction de cette école de prestige, de tout un staff et surtout des étudiants. Normalement, l’ENS rassemble 30 étudiants par niveau et par matière et il en existe à peu près 30 par classe par année. A savoir les Lettres anglaises, les lettres françaises, les lettres malagasy, la philosophie, les mathématiques, la physique, les sciences naturelles, les sciences de l’éducation, une mention nouvellement mise en place. Ajoutez-y la FECMD ou la formation des éducateurs en communication du malgache pour le développement ainsi que l’activité physique et sportive qui possède dans les 40 étudiants par année.
Elle s’est présentée à l’élection et a été élue pour 3 ans. Son objectif ? « Mpanabe tsara hofana fakan’ny fampandrosoana anivon’ny fanantontoloana » ou Formation de qualité, force de développement au sein de la mondialisation. Pour elle, tout tourne autour de ce mot d’ordre, améliorer la qualité de l’enseignement via la formation des enseignants. Elle attend beaucoup du ministère de l’Education Nationale qui en est le premier responsable.

Elle a aussi été commissaire générale adjointe des Fanilon’i Madagasikara pendant 6 ans, pendant une vingtaine d’années commissaire national de la branche Vahindanitra pour les jeunes filles de 14 à 16 ans et actuellement, elle est devenue une personne ressource qu’on appelle pour des formations de temps en temps. Membre de l’Havatsa Upem durant une dizaine d’années, elle était aussi dans la Commission traduction en tant que conseillère.
« Où va notre enseignement, notre éducation ? Le développement part de la maîtrise de la langue maternelle si l’on veut avancer afin que la qualité de l’enseignement s’améliore, et que les jeunes s’ouvrent vraiment à l’éducation. C’est la langue commune dans tout Madagascar ». Pour Ramanambelina Henriette : « Il nous faut des recherches pour tous les niveaux d’enseignement, des chercheurs en langue et langage afin qu’on ait les vocabulaires adéquats pour l’enseignement. Pour cela, les spécialistes des matières tout comme les chercheurs en langue devront travailler main dans la main avec les didacticiens et les concepteurs de manuels. » D’ailleurs, dans ce sens, elle l’a prouvé avec sa thèse de doctorat « Problèmes d’aménagement linguistique à Madagascar : termes de géographie dans l’enseignement ». A elle d’ajouter « je ne suis pas un géographe ni une spécialiste de géographie mais j’ai essayé d’apporter mes recherches pour cette matière en tant que spécialiste en langue. J’ai sorti une collecte de termes en malgache, j’ai analysé l’utilisation de ces mots… ».

Elle fait partie de ceux qui croient en une malgachisation de l’enseignement bien menée « les gens, dès qu’on parle de la malgachisation ont la chair de poule et lui attribue tous les maux. La malgachisation en soi n’est pas mauvaise. On s’y est mis trop tôt sans préparation, c’est tout et on pense que c’est un échec. Or cela se fait petit à petit, peut-être en 5 ans, en 10 ans. Il faut en étudier la mise en place, qu’on sorte des manuels et qu’on enseigne avec ces livres-là ! Dès qu’on a les livres, cela peut aller ». Elle nous cite le cas de l’Indonésie et de son miracle : « les Indonésiens ont fait un travail énorme dans la terminologie si bien que tout l’enseignement du primaire à l’université se fait en indonésien, d’où leur développement rapide ». Pour cette maman de deux garçons et d’une fille « quand on aime quelque chose, tout est question d’organisation, on s’en sort car sinon, c’est très difficile ».

Propos recueillis par Anny Andrianaivonirina

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