Ils sont connus des auditeurs d’une station privée de la Capitale. L’art dans lequel ils excellent ? L’humour. La parodie pour être plus précis. Portrait d’un groupe d’humoristes en devenir.
Il y a neuf ans, ils étaient encore messieurs tout le monde. Ils ne se doutaient pas qu’un jour, ce serait autrement. Et pourtant, un heureux hasard va bousculer leur vie et les sortir de leur statut d’anonyme. « Nous avons toujours aimé faire les fous ! Tous ceux qui nous entourent le savent. Quand cette annonce est alors passée sur les ondes de la rta, les gens ont tout de suite pensé à nous ». L’annonce en question ? Un concours du meilleur humoriste. « Nous nous sommes dits : pourquoi pas ? Après tout, on n’avait rien à perdre. Nous avons donc tenté notre chance ». Avec un mix de pub et de parodie, ils séduisent le jury et se hissent à la première place. Le prix ? Un contrat pour animer une émission, de façon comique bien sûr. « On nous a confiés trois rubriques différents. Chaque jour, on devait trouver une formule qui accrocherait les auditeurs ».
Oncle et neveu. Tout le monde croit que Riri et Aldini sont seulement deux amis qui partagent la même passion et qui ont décidé de former un groupe. Ce n’est pourtant pas le cas. « Aldini est le fils de mon frère ! Autrement dit, je suis son oncle. En apprenant notre lien de parenté ? Les gens ont toujours eu la même réaction : surpris. Comment je me comporte avec lui quand nous sommes hors studio ? Je me mets bien sûr dans la peau du tonton. Je lui prodigue mes conseils. Je veille sur lui. Quand nous travaillons, on laisse tomber toutes les barrières. Je ne suis donc plus son dadafara mais juste son collaborateur ». Autrement, ils n’auraient certainement pas eu le même succès.
La parodie ? Peu d’humoristes malgaches l’ont essayée. Histoire de changer et de se singulariser, l’oncle et le neveu ont tenté l’expérience. Et cela leur a plutôt réussi. C’est même ce qui les a dévoilés au grand public. « Au début, on nous l’a imposée. L’émission qu’on animait comportait une rubrique où on devait parodier une chanson ». Ils y ont pris goût par la suite. « Je citerai entre autres les titres de Solika, Spesialista, Jerry marcoss, Melky ou encore Michael Jackson ».
La ferronnerie. « On la pratique depuis plusieurs générations dans notre famille. Certains sont plus aisés dans le retapage. D’autres, dans l’art de la décoration. Il nous a donc été très facile de nous initier à ce métier. Dès notre enfance, nous avions baigné dans ce monde et avons compris très facilement comment les choses fonctionnaient ». Quand Riri et Aldini ne sont pas en studio, ils mettent leur casquette de ferronnier. Vous pouvez même leur passer vos commandes dans leur atelier à Manjakaray. En attendant, retrouvez-les au CCesca ce 26 mars à 15 heures.
Mahetsaka