Les Tananariviens et Tananariviennes du « buzz » se sont rués vers Ampasapito pour des selfies avec la tour Eiffel miniature de Ruffin Rakotomalala, un métallurgiste. Sans son père, son petit rêve ne se serait jamais réalisé.
Ruffin Rakotomalala est un tananarivien pur jus, né en 1973, qui a grandi dans le quartier d’Ampandrana. Comme tout Tananarivien pur jus, il a commis les mille et un coups avant de se prendre en main. « J’étais une assez forte tête, je me foutais un peu du travail. Alors, mon père m’a un jour remonté les bretelles. Il m’a dit que je raterais ma vie si je continuais sur cette voie », se remémore le métallurgiste. Ruffin Rakotomalala est le monsieur « Eiffel des latérites ». Depuis quelques semaines, son ouvrage est devenu une attraction populaire dans son atelier à Ampasapito. « Je l’ai construit en huit mois à peu près », poursuit Ruffin Rakotomalala. Depuis, des files de badauds viennent chaque jour se prendre en photo devant l’ouvrage d’une tonne et demie. Il vît maintenant son quart d’heure de gloire. Après les remontrances de son père, il se focalise alors sur la métallurgie. « En fait, je n’ai pas fait d’études, je dirai que c’est un héritage qu’il m’a légué », reconnait–il. Après le décès de son paternel en 1991, il a un déclic. De fil en aiguille, et d’« emmerdements en emmerdements », l’artisan commence à se faire un nom auprès de ses clients qui l’emmènent en province, à Majunga, Fianarantsoa, Andilamena… Ruffin Rakotomalala est un créatif, un passionné. Après avoir essayé les baobabs, des rangers en fer, « …personne n’a apprécié, par contre cette tour Eiffel, beaucoup de monde s’y est intéressé », s’amuse–t–il. Il n’en était pas donc à son premier coup d’essai. Cette fois, c’est l’œuvre de sa vie. « Sûrement, il y aura un autre projet c’est ce que j’ai en tête. Mais quoi ? Je ne sais pas encore, j’y réfléchis », promet le métallurgiste d’Ampasapito. Pour réaliser sa tour Eiffel, il s’est inspiré de dessins animés. Il poursuit, « ensuite, j’ai demandé à un ami dans un cyber de sortir des images de la Tour ». Il commence ses études, des fois il se lève en pleine nuit pour peaufiner ses plans. Tous les matériaux, il les trouve chez les vendeurs des alentours, le fer, la tôle, etc… Ruffin Rakotomalala ne se complique pas la vie. Aujourd’hui, il est devenu la meilleure attraction de la capitale, digne d’un rêve à la malgache.
Maminirina Rado
M. Ruffin je reve que vous prenez d’autres modeles, monuments, …. 100/100 Malagasy dans vosfutures magnifiques créations. J’ai déjà vu la tour Eiffel en vrai à Paris mais elle ne m’a rien inspiré en tant que vrai Malagasy.
Mais félicitations quand même, … on ne sait pas si des musées internationaux : Louvre, … New York sont interessés un jour pour les exposé.