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mardi, juillet 8, 2025
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Portrait : Sa-roy, trio de Beloha Androy, versant dans le “banaiky” fusion

Patrice Thomas Soaraza, Zafitanambiby Eugène Sambeto et Tandra Andoniako Andriamanarina forment “Sa-roy a capella trio”.

En 2014, ils ont brillé dans le concours de chant pour l’environnement. Depuis, Sa-roy est un nom à retenir pour ceux qui apprécient particulièrement la musique du sud. Lumière sur ce trio de Beloha Androy, versant dans le “banaiky” fusion. 

Pas plus tard que le 7 février, Sa-roy a une fois de plus investi le “Vako’kart Trano” à Toliara le temps d’un concert. Vite devenu un groupe de renom dans le milieu, en six ans la bande à Soaraza ne cesse de surprendre. L’aventure a débuté avec trois amis, Patrice Thomas Soaraza, Zafitanambiby Eugène Sambeto et Tandra Andoniako Andriamanarina, tous natifs de Beloha Androy. Leur point commun, la passion pour la musique les a animés depuis leur tendre enfance. Ils ne se connaissaient pas encore mais ils ont tous débuté dans les chorales de leurs églises respectives.

“Sa-roy a capella trio” lors de leur concert au “Vakok’art Trano” à Toliara.

Engagés. Le style musical de Sa-roy est influencé par sa formation vocale qui comprend de l’a capella sur certains titres, de la mandoline, de la guitare acoustique, des jeux de percussion traditionnelle et de la danse traditionnelle “antandroy”. Leur message tourne essentiellement autour de l’amitié, de la lutte contre la corruption, et de l’exploitation illicite et abusive des ressources naturelles. Le groupe n’hésite pas à dénoncer le crime, les bétails volés, le changement climatique, qui entraînent la famine. Les compositions de Soaraza sur ses ancêtres montrent un profond respect et ses chansons d’amour sont belles dans leur simplicité.

Pour Soaraza, la musique est une évidence. A huit ans, il a commencé à tâter de la mandoline pour basculer sur la guitare. Pour lui, la musique est un héritage car il n’a jamais étudié dans une école de musique. Ses premiers pas, il les avait faits dans des bals poussières. Entre temps, il a fait la rencontre de deux autres mélomanes: Ando et Sambeto. Alternant musique et études c’est pendant les vacances en 2012 qu’ils sont vraiment montés sur une plus grande scène. « Je m’en souviens, il y avait un grand concert dans notre village avec Tearano. L’organisateur nous avait dit qu’on allait monter sur scène pendant la pause. Et c’est là que j’ai su que je voulais faire de la musique mon métier, ou du moins, un second métier. » Au cours du temps, Sambeto et Ando sont venus à Toliara pour poursuivre leurs études. Un rapprochement qui a facilité leur travail, en même temps, Soaraza n’arrêtait pas d’écrire des chansons.

Pelakolo. Engagés, ils le sont, à tel point qu’en 2014, la petite troupe gagne haut la main le concours organisé par le Giz et le Cgm/gz. Un concours de chant sur la lutte contre la destruction de l’environnement baptisé « Hira maitso ». « Vouloir réaliser un rêve équivaut à beaucoup de travail et nos sacrifices ont payé. Quand on avait besoin d’argent pour entrer en studio, j’ai dû déformer un peu la réalité en disant à mes grands-parents que j’avais besoin d’une telle somme pour faire un concours de travail » continue Soaraza. Par ailleurs, c’est à partir de là que “Sa-roy a capella trio” prend tout son sens. Plus tard, la formation a été repérée par “Forest jam band” pour une éventuelle collaboration. En 2015, cet échange artistique a permis d’améliorer leur style musical. C’est ainsi qu’est né « Pelakolo » leur tout premier album. Au fil du temps, ils enchaînent les tournées internationales tout en privilégiant la scène à Toliara.

Zo Toniaina

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