
Six fois championne de France en Taekwondo, Tiavo Randrianisa a également décroché la médaille d’or au championnat d’Europe des Clubs. Elle vise maintenant les Jeux Olympiques en 2020 tout en souhaitant rencontrer ses compatriotes.
Elle vient d’avoir 15 ans. Et ayant une belle allure comme un mannequin, elle a plutôt choisi, pour le moment, d’être une combattante dans la discipline sportive Taekwondo. Il s’agit de Tiavo Randrianisa, une jeune fille malgache qui réside en France. Elle est déjà six fois championne de France en Taekwondo, dans la catégorie cadette, moins de 42kg. Elle est également sacrée championne d’Europe des clubs, sans oublier les médailles d’or qu’elle a raflées lors de l’Open Turquie et l’Open Hollande. « Tiavo Randrianisa pourra prétendre à la plus haute marche de l’élite mondiale », estime Michael Borot, le grand champion français en Taekwondo. Voici son portrait :
Don. Elle a commencé à pratiquer cette discipline sportive au Cosma, le club omnisport d’Arcueil à l’âge de six ans. « Elle était très curieuse de voir son frère aîné s’entraîner sur le tatami. Elle a ensuite emboîté ses pas sans hésitation. Neuf ans plus tard, elle ne fait que rafler des médailles d’or. Je crois que c’est vraiment un don. En effet, elle est toujours très rapide et dynamique dans tout ce qu’elle entreprend et dans n’importe quel sport », raconte sa mère, Sahondra Randrianisa. Et grâce à ses belles performances, elle a intégré l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) depuis septembre 2014. Tiavo Randrianisa était la 2e candidate sélectionnée pour être pensionnaire de cet Institut, et ce, pour toutes les disciplines confondues.
Plats « malagasy ». Parlant des études, elle est maintenant en classe de troisième. Elle va passer en juillet prochain l’examen de Brevet National. « Le Taekwondo ne perturbe en rien mes études car nous avons déjà un planning de travail à l’INSEP. On effectue deux entraînements par jour. La matière que je préfère est l’anglais. Par contre, je vise déjà les Jeux Olympiques en 2020. Il faut s’entraîner dur, ne pas flancher, être en forme le jour J tout en étant sérieuse. Il faut en même temps maîtriser son régime. En fait, je constate que le travail paie toujours », explique Tiavo Randrianisa. Quant aux passe-temps, elle aime bien chanter, danser et jouer au piano ainsi qu’au foot. Elle adore également jouer avec les enfants en bas âge. « Ma rencontre avec l’acteur chinois Jackie Chan qui a touché à ma tête, était l’un de mes plus beaux souvenirs », exprime-t-elle. Et s’agissant de plats préférés, elle raffole notamment les plats « malagasy » comme le « ravitoto » et le « anamadinika » ainsi que le farilac produit à Madagascar.
Battante. Par ailleurs, Tiavo Randrianisa est très généreuse, sociable et un peu timide. Elle n’aime pas la violence malgré le fait qu’elle soit une combattante. Ses points faibles, elle ne veut pas foncer quand son adversaire n’est autre que son amie. Par contre, elle est très battante dans tout ce qu’elle fait. Comme caractère, cette taekwondoïne est plus directe quand elle parle. « Je déteste notamment l’hypocrisie. J’aime plutôt la franchise », exprime-t-elle. Benjamine de la famille, Tiavo Randrianisa a un frère et une sœur. Elle aime bien passer son temps avec sa famille, en dehors de sa passion dévorante. « J’ambitionne un jour de partager mes expériences avec les ressortissants malgaches qui pratiquent le taekwondo à Madagascar », a-t-elle conclu.
Navalona R.