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samedi, juin 14, 2025
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Portrait : Wawa, « toujours en marche pour porter le « salegy » à l’échelle internationale »

Wawa ne s’arrêtera que lorsque le « salegy » sera « à l’international » !
Wawa ne s’arrêtera que lorsque le « salegy » sera « à l’international » !

De son vrai nom Andrihamahazo Joel Issoubaly, fils d’un menuisier et ancien soliste de Dr JB connu sous le nom de Saïd « guitar », a vu le jour le 12 décembre 1982 à Nosy-Be. Saviez-vous que dès son plus jeune âge, il avait le choix entre la musique et le métier de menuisier ?

Wawa : Surnom d’enfance, pour dire simplement le « chouchouté » de la famille. « A 11 ans déjà, je jouais dans des cabarets, étant membre d’un petit groupe familial baptisé « Star boys ». C’était un groupe exclusivement familial car il n’y avait que les membres de la famille. Et moi, j’étais doué à la batterie. », lance-t-il. A 16 ans, le jeune talentueux, repéré par Dr JB, se fait engager comme batteur  dans le groupe Jaguar II jusqu’en 2003. Entre-temps, Wawa a déjà mis en vente son premier album intitulé « Eh Makoalahy » (2001). Fin 2003, début d’une carrière en solo, l’ancien batteur de Dr JB débute une nouvelle carrière, reconnu en tant que chanteur avec l’album « Sômasômahely », qui lui donne son rang dans la « cour des grands du salegy » avec un nouveau style mélangeant le « salegy » traditionnel venant de l’Androna avec « Goma », venant du Nord. L’année dernière, c’est l’un des rares artistes, pour ne pas dire le seul, à avoir réalisé au total 170 prestations dans la Grande Ile, sans compter ses tournées à l’étranger. « L’année 2014, il nous est arrivé plusieurs fois de réaliser deux spectacles dans la même journée ». Son nouveau style, a charmé un public très large de toutes les générations et de toutes les origines après  la parution de son 2e album « Eh makoalahy », en 2004.  Aujourd’hui, il joue à guichets fermés partout où il va, ici comme à l’étranger.

Un artiste pas comme les autres. Il passe carrément presque tout son temps dans son studio, étant lui-même auteur et compositeur de toutes ses chansons, s’occupant de tout, de l’arrangement à l’enregistrement jusqu’au montage vidéo. Un sacré gaillard ! Bref, il travaille tout le temps, se mettant  à chercher ce qui pourrait satisfaire son public. Une de ses proches nous a d’ailleurs confirmé qu’ « à son réveil, il s’enferme dans son studio et ne se couche qu’à 2 h, voire 3 h du matin.Il se réveille à 5 h  pour y revenir. Il  ne sort presque pas de la maison à tel point qu’on ne sait plus s’il est là, ou non ! Et Wawa de continuer « En  fait, la musique a toujours fait partie de ma vie. Je me sens moi-même dès que je ressens la vibration du salegy.  Chaque fois que mon cœur bat, c’est ce rythme que je sens. Qu’il coule dans mes veines depuis toujours, et c’est ce que je remarque quand je vois mes fans  danser pendant les spectacles. ».

7e album en gestation ! Nouveau tube qui déchire, « Manonga l’escalier », tel est le titre de l’album DVD qui n’a jusqu’à aujourd’hui aucun clip mais que l’on entend  déjà sur les ondes de  presque toutes les chaînes de radio, et qui se trouve sur youtube grâce à  ses amateurs. Ce qui l’a d’ailleurs surpris ! « Au fait, c’est un titre de chanson « Antsabe », que j’ai repris et mélangé avec du « Dahira » et du « Mogôdro ». Je me suis inspiré de cette chanson ancienne car elle nous parle de nombreuses réalités. Une philosophie qui peut se résumer  tout simplement par le fait que dans la vie, il ne faut pas faire un grand saut pour tomber plus bas. Que rien ne sert de courir, l’essentiel est de partir sur une bonne base et d’avancer pas à pas. Ce qui est surprenant c’est que certains interprètent autrement la chanson, on pense que c’est pour exprimer que je suis le meilleur. Au contraire, je « monte encore des escaliers », et ne compte pas m’arrêter jusqu’à ce que le « salegy » soit reconnu dans le monde entier. Et pour répondre à la demande de mes admirateurs, je suis actuellement en train de réaliser le clip qui sortira certainement avant Pâques ».

 « Viser la lune avec le “ Salegy “ ». Porter le « salegy » encore plus haut, et  faire monter en même temps mon origine et ma culture. Bref le « salegy » « à l’international ». Tel est le projet du groupe actuellement. « Je pense que le salegy a un très grand avenir, qu’il va bientôt être reconnu dans le monde entier comme le « Techno » à titre d’exemple, car il n’y a pas vraiment de différence lorsque l’on danse les deux. Sauf le rythme et l’origine bien sûr ! Avez-vous déjà remarqué ce que font actuellement les Africains ? Ecoutez leur tube ! Ils ont exploité le « salegy » à leur manière de sorte que lorsqu’on écoute leur chanson, on croit entendre du « salegy ». Mais à l’avenir, on reconnaîtra que l’origine de leur chanson est le « Salegy de Madagascar ».  a-t-il conclu. Le groupe est déjà reconnu, grâce au « salegy » dans l’Océan Indien et à l’étranger mais ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Avant de prendre une pause d’un mois, Wawa, terminera sa tournée 2014 le 15 mars prochain au Carlton. Et pour cette année, le programme pour 2015 est déjà bouclé à Madagascar comme à l’étranger. Avec Wawa, « l’internationalisation » du « salegy » est effectivement en marche.

BJ. Chijrac

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