Madagascar dispose actuellement de 18 infrastructures portuaires dont sept ports étant ouverts au trafic international.
« Ces ports à ouverture internationale doivent toujours se soumettre aux normes inscrites dans le code ISPS ou Code International pour la Sûreté des navires et des installations portuaires imposé par l’Organisations Maritime International (OMI). Le ministère en charge des Transports et de la Météorologie, représenté par l’Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF), ne ménage pas ses efforts pour relever le niveau de sûreté de nos infrastructures portuaires et de la sécurité maritime, depuis ces trois dernières années. Pour maintenir ce rythme ascendant, nous nous engageons à former les agents de sûreté des installations portuaires dits PFS 0 dans le cadre de la mise en œuvre du programme PSP (Programme de Sûreté Portuaire) pour la région Afrique Orientale et Australe –Océan Indien ». Le Directeur général de cette APMF, le Capitaine de Vaisseau Jean Edmond Randrianantenaina, l’a déclaré lors de l’ouverture de l’atelier de formation des 25 agents de sûreté des installations portuaires qui se tient depuis hier, à l’hôtel Ibis à Ankorondrano.
Attaques de cybercriminalité
En effet, dans le cadre de la mise en application de ce code ISPS, l’autorité en charge de la sûreté des installations portuaires doit désigner un « PFSO » ou un agent de sûreté de l’installation portuaire qui doit bénéficier des formations visant à améliorer leurs connaissances et compétences en matière de sûreté portuaire et la sécurité maritime. Cette formation dispensée par des experts techniques de l’Organisation Maritime Internationale à l’endroit des 25 agents de sûreté des installations portuaires réparties dans tout Madagascar, durera cinq jours. Ces agents de sûreté ont ainsi pour rôle d’assurer les relations entre les exploitants des différentes installations portuaires et les autorités étatiques compétentes tout en élaborant et en mettant en œuvre le plan de sûreté portuaire. « L’objectif de cette formation consiste à améliorer la sûreté portuaire pour prévenir et détecter toutes les menaces au niveau des transports maritimes notamment les menaces émergentes. Il s’agit entre autres, des menaces liées à la sûreté informatique ou cyber-sécurité. En effet, après la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 qui a sévi dans plusieurs pays dans le monde, de nombreuses installations portuaires voire même des compagnies maritimes internationales sont victimes de ces attaques de cybercriminalité. Les activités de certains ports sont entre autres, bloquées pendant au moins trois jours engendrant d’énormes pertes tandis que des grosses compagnies maritimes ont été obligés de payer une rançon en échange du rétablissement de l’accès à leurs systèmes de base de données », a fait savoir Mourad Ghorbel, un expert de l’OMI.
Protéger les échanges commerciaux
Et lui d’ajouter que ces agents de sûreté des installations portuaires seront également sensibilisés sur l’identification d’autres menaces au cours de la situation d’exploitation des ports par les navires. « Cela constitue entre autres, la présentation des drones considérés comme un jeu d’enfant mais capables de transporter des explosifs. Le but de la sécurisation des installations portuaires et des navires consiste ainsi à protéger les chaînes d’approvisionnement et les échanges commerciaux via les transports maritimes pour éviter des répercussions sur l’économie mondiale, Madagascar inclus », a-t-il enchaîné. Il est à rappeler que cette formation des agents de sûreté des installations portuaires est prodiguée par l’OMI dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Sûreté Portuaire, financé par l’Union Européenne. Ce projet est coordonné par la Commission de l’Océan Indien et mis en œuvre conjointement avec l’OMI, l’Interpol et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. Par ailleurs, le directeur général de l’APMF a annoncé que les sept ports de Madagascar à ouverture internationale, sont soumis à une évaluation chaque année, suivie des recommandations de l’OMI afin de maintenir cette norme de sécurité ISPS. « Cette année, les travaux vont se focaliser à l’installation des caméras de surveillance au niveau des infrastructures portuaires afin d’assurer le suivi permanent tout en facilitant le contrôle des mouvements des biens et des personnes », a-t-il conclu.
Navalona R.