L’atmosphère très lourde qui régnait ces derniers jours s’est maintenant dissipée. La rencontre organisée par le Système des Nations unies à la maison commune des Nations unies a porté ses fruits. La délégation qui a été reçue a pu exposer les points de discorde concernant le projet de code présenté par le gouvernement pour adoption à l’Assemblée nationale.
Une possible sortie de crise en vue
Les journalistes, les représentants du GEPIMM, des membres de la société civile, les représentants de l’OJM, le directeur de cabinet du ministère de la Communication, le centre de recherches en communication de l’université et les consultants du SNU ont discuté librement de ce projet de code et ont pu faire valoir que des modifications importantes avaient été faites par rapport à l’avant-projet de code élaboré auparavant. La nécessité d’un dialogue entre l’exécutif et les autres parties prenantes a été admise avant tout examen et adoption au parlement. Les acteurs ont donc insisté sur la nécessité d’un ajournement du processus. L’intervention du Coordonnateur Résident du Système des Nations unies a été sollicitée pour transmettre cette requête auprès du pouvoir exécutif. La situation va donc maintenant se décanter et le ton des interventions sur les ondes va être moins passionné. Le débat va maintenant pouvoir être engagé avec le pouvoir qui a ainsi la possibilité de désamorcer une crise grave. Les journaux vont abandonner leur « Une » en noir et blanc et reprendre leur activité habituelle, celle d’informer leurs lecteurs sans aucune entrave. Néanmoins, le devoir de vigilance s’impose, car les négociations avec l’exécutif vont être longues. L’élaboration d’un projet de code qui satisfera toutes les parties prendra un certain temps. Le temps de l’apaisement est arrivé. La confrontation semblait inévitable et maintenant la raison va finir par l’emporter.
Patrice RABE