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mardi, juillet 8, 2025
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Poulet de chair et poule pondeuse : Deux filières porteuses en péril 

Les poulets de chair, tout comme les autres volailles, ne trouvent pas preneur en cette période de Pâques. (Photo

Les aviculteurs ne sont pas les seules victimes de la crise sanitaire qui prévaut dans le pays. Les autres parties prenantes de ces filières d’élevage à cycle court sont également touchées.

Chaque année, la Pâque est le moment le plus profitable pour les éleveurs de poulet de chair et de poule pondeuse. En effet, en temps normal, ils réalisent de meilleures ventes de viandes de poulet et d’œufs durant cette période. Mais cette année est différente. « La filière poulet de chair et la filière poule pondeuse sont actuellement en péril à cause de la crise sanitaire qui prévaut dans le pays. Les aviculteurs ne s’y attendaient pas. Une chute brutale des ventes de poulet de chair et d’œufs est observée en ce moment », a déclaré Andriamananarivo Rabearivelo, président du conseil d’administration de Malagasy professionnels de l’élevage (MPE). 

Mesures de confinement. L’impact économique de la covid-19 sur ces deux filières porteuses est énorme.  En effet, « cette chute brutale des ventes est dûe principalement à la limitation des heures de commercialisation des produits avicoles, suite aux mesures de confinement partiel appliquées par l’Etat, notamment dans la région Analamanga. Auparavant, les éleveurs commençaient leur livraison auprès des points de vente à partir de 2 heures du matin, ce qui n’est plus possible aujourd’hui en raison du couvre-feu. Ils le font désormais à partir de 5 heures du matin. Ils n’ont ainsi pas assez de temps pour assurer la distribution de ces produits avicoles chez les commerçants détaillants. Ces derniers ne peuvent également ouvrir leurs boutiques que jusqu’à midi. Dans ces circonstances, un commerçant n’arrive à vendre, entre autres, que 15 à 20 poulets de chair par jour, contre 100 avant les mesures de confinement. En outre, la faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs a également été un facteur qui a entraîné une chute de la vente de ces produits avicoles », a-t-il expliqué. 

Soucis de trésorerie. Par ailleurs, les prix des poulets de chair et des œufs ont en conséquence dégringolé. « Les aviculteurs ont été obligés de vendre à perte pour pouvoir écouler à tout prix leur production. A titre indicatif, le kilo du poulet de chair vif se vend à 4 500 ariary, alors que son prix de revient s’élève à  6 400 ariary le kilo. Quant à l’œuf, le prix de l’unité au départ de la ferme est descendu à 250 ariary, contre 370 ariary avant les mesures de confinement. Les éleveurs de poulets de chair et de poules pondeuses rencontrent ainsi des soucis de trésorerie. Ils auront du mal à redémarrer leurs activités étant donné que ce sont les recettes issues de leurs ventes qui conditionnent leur réinvestissement dans leurs filières », a fait savoir le PCA de MPE. D’autant plus, après un cycle de 35 à 45 jours, l’élevage de poulet de chair n’est plus rentable. Si les volailles ne sont pas abattues, les éleveurs doivent encore engager des dépenses importantes pour leur alimentation journalière. 

Chercher une solution. Face à cet état de fait, le MPE, qui est une plateforme regroupant tous les acteurs opérant dans le secteur de l’élevage, va bientôt réunir les membres concernés afin de chercher une solution. « Il n’y pas que les éleveurs qui sont victimes de cette crise sanitaire, mais aussi les autres parties prenantes de ces deux filières porteuses en péril. On peut citer, entre autres, les producteurs de poussins d’un jour qui ne trouvent plus maintenant preneur ; ainsi que les  fournisseurs de provendes et des produits vétérinaires », a conclu le PCA de MPE. 

Navalona R.

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