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vendredi, juillet 4, 2025
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Pour le changement

Le chapitre politique est on ne peut plus subtil et délicat. La définition de la majorité sur la présentation du Premier ministre dans la Constitution fait tourner la tête aux politiciens et aux députés élus. La Haute Cour Constitutionnelle va devoir se prononcer pour éclairer les lanternes. De quel côté penchera-t-elle, majorité relative ou majorité absolue ? Elle sera toujours taxée d’absence de neutralité. A moins qu’elle ne se déclare incompétente.  Quoi qu’il en soit, le jour fatidique approche. L’Assemblée fasse sa rentrée mardi et devra constituer son bureau permanent. Bien que sa convocation ne fait pas état de la présentation du Premier ministre, le sujet  parfume l’ambiance de rentrée parlementaire. Elle cache mal la volonté des partis politiques qui lorgnent sur le palais de Mahazoarivo  prêts à en découdre pour imposer  la majorité à l’Assemblée  et leur choix.

Pour le changement

       Le Président de la République se fait discret mais confiant. Il n’est peut –être pas aussi serein qu’on le pense devant l’effervescence politique mais il attend de la majorité reconnue à l’Assemblée la présentation du Premier ministre qu’il peut nommer selon la Constitution. S’il n’est pas satisfait du choix et ne procède pas à la nomination, il peut toujours au pire des cas dissoudre l’Assemblée nationale et organiser de nouvelles élections législatives. Reste à savoir si le parti politique du président de la République sera sur pied et prêt pour un tel défi.  Pour l’heure, les députés concoctent, se réunissent çà et là. Des projets se font jour qui pour affirmer les prétentions, qui pour rapprocher  les affinités autour d’objectifs communs.  Pour les uns, la situation est catastrophique. Pour d’autres, elle va dans le sens souhaité avec la Constitution comme référence. Pour d’autres encore, il faut trouver un accord politique, genre feuille de route de sortie de crise pour aboutir à la nomination par le Président de la République d’un Premier  ministre de consensus qui apportera la stabilité. Mais les politiciens pataugent. Quel projet peut convaincre le président de la République dont le discours programme est clair. Il n’acceptera pas un nom de Premier ministre qui ne sera pas à la hauteur des enjeux qu’il a révélés. Et surtout pas de tête diamétralement opposée à la tête de l’Exécutif. Le programme serait kaput alors que la nouvelle République commence  à peine. Une chose est sûre, le Président de la République est pour le changement.  On devrait par conséquent avoir en mémoire ce verset de la Bible qu’il a choisi de lire devant les paroissiens de son temple le lendemain de son investiture, « Sache que je te donne aujourd’hui autorité sur les nations et sur les royaumes, pour déraciner et renverser, pour ruiner et démolir, pour bâtir et planter. » JER 1(10).

Zo Rakotoseheno

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