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mercredi, juin 18, 2025
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Pour le dialogue

Bien que la passation soit faite entre le DG sortant et entrant du Trésor public,  le personnel ne recule pas et affiche sa volonté de poursuivre la grève générale sur l’ensemble du territoire national qu’il a débuté pour le respect de l’orthodoxie financière, de la bonne gouvernance  et surtout le retour à son poste d’Orlando Robimanana. Ce dernier jouit de l’estime sans égal du personnel du Trésor. Il le considère comme le seul ayant acquis sa confiance pour mener l’établissement.

Pour le dialogue

          Face à cette volonté, le gouvernement n’est pas non plus près de revenir sur sa décision. La passation a été réalisée. Le nouveau DG, Pierre Jean Feno, ouvert au dialogue,  appelle à travailler. Le Trésor doit maintenant ouvrir ses portes, parce que le personnel a le droit  de se mettre en grève mais non pas de fermer les portes de l’établissement. La semaine ne sera pas de tout repos avec le paiement des salaires et des pensions des fonctionnaires. La méfiance du personnel du Trésor est justifiée. Fort de son expérience, il n’a pas tort de soutenir celui qui s’est montré intransigeant et courageux face aux abus. Mais le personnel sait-il qu’il n’a pas le droit de considérer le poste de DG et le Trésor public comme ses propriétés ? Les infractions au niveau du Trésor ne datent pas d’aujourd’hui. Cet établissement en a connu durant les républiques antérieures et pendant la Transition. Le nouveau DG dont l’audit est l’une des grandes compétences en sait certainement beaucoup sur  les abus et les détournements qui ont terni l’image du Trésor public par le passé. La gabegie ne continuera plus, assure le Grand argentier qui affiche maintenant une fermeté exemplaire depuis qu’il a pris en main le ministère des Finances et du Budget. Le bras de fer actuel devrait se résoudre par la voie du dialogue. Les deux parties ont conscience de la défense  de l’orthodoxie et de la bonne gouvernance qui favoriseront les améliorations envisagées par la quatrième République. Orlando Robimanana est victime de l’alternance, mais ce haut fonctionnaire qui n’est pas en fin de carrière peut s’attendre à d’autres nominations. Mais comme on l’a dit, les tenants du pouvoir doivent tirer des leçons de cette expérience dans la conduite des affaires de l’Etat. Car, une chose est sûre, toute velléité d’illégalité, de malversation et d’injustice révolte les gens. Leur espoir de changement dans les pratiques et les mentalités est réel.  Aussi l’apparition des foyers de tension n’est-elle pas fortuite. Le pouvoir doit comprendre que pour faire revenir la confiance, il ne doit pas se fermer au dialogue avec le personnel des domaines, les greffiers et à partir de ce jour, les inspecteurs du travail qui se rejoignent  dans leurs revendications de statut particulier au sein du corps des fonctionnaires.

Zo Rakotoseheno

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