Le mois de mai touche à sa fin. D’ici trois jours, l’année 2022 entrera déjà dans son deuxième semestre. Et dans six mois, ce sera une année décisive, celle des élections présidentielles.
Pour un lendemain meilleur
En attendant, le pays avance tant bien que mal. Le retour des événements grand public comme la Grande Braderie de Madagascar ou encore les concerts plein air du lundi de Pentecôte témoigne de la réalité de la reprise post-Covid. Un redémarrage économique dont l’impact positif n’est pour le moment pas ressenti dans la vie quotidienne des consommateurs. Quand bien même, la hausse des salaires décidée par le gouvernement et effective dès ce mois de mai, du moins pour les fonctionnaires, donne un léger mieux en termes de pouvoir d’achat, l’écrasante majorité de la population malgache continue de vivre dans la pauvreté. Et la perspective d’une hausse des prix à la pompe des carburants n’est pas pour rassurer. Le spectre d’une inflation est bien là car comme les autres pays du monde, Madagascar n’est pas épargné par les conséquences conjuguées de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine. Mais tout n’est pas pour autant sombre. Ce ne sont pas les faits encourageants qui manquent malgré le contexte de crise. Pour ne citer que les bonnes relations avec les principaux bailleurs de fonds. Les techniciens du ministère de l’Economie et des Finances et des autres départements ministériels concernés sont en pleine négociation avec le Fonds Monétaire International (FMI), dans le cadre de la deuxième revue de la Facilité Elargie de Crédit (FEC). L’issue de ces négociations est décisive car la confirmation du programme avec le FMI ouvre la voie au financement des autres bailleurs de fonds. Les bailleurs multilatéraux qui affichent un certain dynamisme. Pour ne citer que la Banque Mondiale qui a signé deux importants accords de financement pour Madagascar durant les réunions de printemps de la Banque et du Fonds. Ou encore l’Union Européenne qui a donné son feu vert pour le financement de la réhabilitation de la RN13. La Banque Africaine de Développement quant à elle a approuvé récemment le nouveau cadre de partenariat avec Madagascar et a déjà signé trois accords de financement. Autant de signes qui laissent augurer un lendemain meilleur pour ce pays potentiellement riche. Juin débute avec la Pentecôte. Espérons que le Saint Esprit nous ouvre la voie vers un avenir meilleur.
R.Edmond
»Un lendemain meilleur » exogène !
Soit le »Saint Esprit » , soit les partenaires techniques financiers (étrangers) . Chacun sait ce qu’évoque et contient la 2nde alternative : une énième opportunité pour les mêmes de se faire un peu-beaucoup d’argent vite gagné , ni vu , ni connu , parfois dénoncé , insuffisamment réprimé , toléré sans doute .
Oui, on aimerait voir ces facilités financières étrangères – claironnées à toutes occasions – en appui à des programmes malagasy sérieux d’investissements productifs dans les secteurs où les nouvelles donnes environnementales climatiques (multiplication et intensification des phénomènes et leurs conséquences) et/ou géopolitiques (avènement d’un nouvel ordre mondial, crises et guerres en Occident capitaliste , crypto monnaies et libération en Afrique…) crient l’urgence et la nécessité d’actions fortes de long terme . Rien ! Ou plutôt des choses vagues , hypothétiques , souhaitables , à venir…
Les prémices de la crise Russie-Ukraine sont la prémisse géopolitique de ce bouleversement planétaire dont souffriront prioritairement, plus intensément et plus durablement les pays africains mendiants en haillons idéologiques et patriotiques . Et Madagascar, dans tout cela !??