On a fêté Noël dans la foi et dans la joie ! Que c’est merveilleux d’avoir pu la passer dans une atmosphère de paix sociale, de calme et d’unité sur l’ensemble du pays. Les activités politiques avec tout ce qui entoure les résultats des élections ont été quelque peu mis en veille. Mais la trêve des confiseurs qui semble tacitement acquise durera-t-elle jusqu’au jour de l’An ?
Poursuivre la trêve
La balle est certainement dans le camp de la Ceni-T qui peut faire la pluie ou le beau temps avec la publication des résultats provisoires des élections du second tour des présidentielles jumelé avec les législatives. Elle a déjà fixé au 7 janvier de l’année prochaine, la proclamation définitive des résultats provisoires. Mais elle ne pense pas moins améliorer ses performances. Si son AG décide, le nom du vainqueur, autrement dit du nouveau Président de la République, sera connu à partir des résultats provisoires à la fin de l’année. Bien sûr, il appartient à la Cour Electorale Spéciale de confirmer ou non les résultats que la Ceni-T lui transmettra. L’intérêt d’une trêve des confiseurs est de permettre de vivre une ambiance de fête et de consommation sans que la politique s’en mêle. Petits et grands veulent oublier un moment les échanges politiques passionnés autour des résultats des élections ainsi que sur les menaces qui planent sur le début de l’année nouvelle. Un peu de répit jusqu’ au jour de l’An. Quelques jours qui profiteront aux plaisirs de la table et aux confiseries, aux divers programmes de sorties de fin d’année, en famille ou avec les amis. Mais Noël doit aussi profiter au recueillement. Dans son message « urbi et orbi », le Souverain Pontife n’a pas évoqué le cas spécifique de Madagascar qui entre dans une phase post électorale délicate. Mais son message à l’endroit de l’Afrique n’est pas à prendre à la légère et vaut aussi pour notre pays. Le Pape François a lancé un appel insistant pour la Centrafrique, « terre déchirée par une spirale de violence et de misère, où beaucoup de personnes sont sans maison, sans eau ni nourriture, sans le minimum pour vivre ». Il a appelé à «favoriser la concorde au Soudan du Sud ». Le message ne laisse pas indifférent lorsque la réconciliation nationale entre les principaux acteurs de la crise politique dans notre pays n’a toujours pas réellement commencé. Les divergences qui apparaissent à propos des résultats provisoires laissent deviner une tension qui augmente pouvant conduire à une situation similaire à 2002, si l’on n’y prend garde. Quoi qu’il en soit, la trêve politique ou celle des confiseurs doit se poursuivre. Les dirigeants ont intérêt à ne pas briser cette ambiance de sérénité qui prévaut. Personne ne souhaite terminer l’année dans la tension politique et l’insécurité.
Zo Rakotoseheno