Les importations et la consommation tendent toujours à la hausse, en période de fêtes de fin d’année. Mais cette fois, cette hausse est moindre, par rapport aux années précédentes. Les consommateurs n’ont plus les moyens, selon les offreurs.
Les importateurs ont prévu une hausse de la consommation pour ce mois de décembre, comme c’est le cas tous les ans. Certes, les produits importés inondent de plus en plus le marché. Les marchandises remplissent les rues, surtout avant noël. Aujourd’hui, les magasins sont encore très visités, surtout ceux qui se spécialisent dans la vente de meubles et d’articles de cuisine et de décoration de maison. « Notre magasin manquait d’espace pour accueillir les clients, avant noël. C’est une situation exceptionnelle qui se produit tous les ans. Mais même aujourd’hui, les visiteurs se bousculent encore chez nous. Malheureusement, la plupart d’entre eux ne font que passer et ne font aucun achat. D’après nos constats, ces clients souhaitent bien acheter de nouvelles choses, mais la dégradation de leur pouvoir d’achat leur en empêche », a confié un responsable de magasin de meuble et d’article de décoration, que nous avons questionné. Bref, certains ménages n’ont plus la possibilité de s’offrir, comme à l’accoutumer, de nouveaux meubles, appareils électroménagers ou autres cadeaux pour la famille.
Baisse des trafics. Ce signe de la baisse de pouvoir d’achat ne se constate pas uniquement dans les magasins. Chez les transporteurs de la zone nationale, le trafic est également en forte baisse. D’après les coopératives, le nombre de voyageur est en baisse, alors que les tarifs ont été réduits à cause de la concurrence. « Cette fin d’année est un peu calme, comparée à celles des années précédentes. En effet, les transporteurs de la zone nationale devraient être débordés en période de vacances. Pourtant, ce n’est pas le cas pour cette fois. Les voyageurs sont peu nombreux. Or, nous avons déjà appliqué des baisses des tarifs allant de 20% à 50%, par rapport aux tarifs de l’année dernière », ont-elles informé. En effet, ce n’est pas l’envie de dépenser qui manque aux consommateurs ; c’est surtout les moyens. Avec la croissance naturelle et l’exode, il faut croire que la consommation est en forte baisse dans la Grande-île. Heureusement, les produits concernés sont pour la plupart, importés.
Antsa R.