Selon l’UN Habitat, près de 77% de la population malgache vivent dans des bidonvilles. Pour assurer une gestion urbaine durable, le Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles (PPAB) dans sa phase III, vise la prévention de la prolifération et de l’extension des bidonvilles au niveau des villes secondaires en tenant compte des dimensions liées à la résilience urbaine et au changement climatique. « Une étude a été initiée par le Secrétariat d’Etat en charge des Nouvelles Villes et de l’Habitat (SENVH) en vue d’élaborer une stratégie intégrant cette dimension climatique dans l’amélioration des bidonvilles. Cette stratégie a été validée par toutes les parties prenantes, composées entre autres, des ministères clés, des représentants des grandes villes comme la Commune Urbaine d’Antananarivo et des autres villes secondaires ainsi que bien d’autres acteurs opérant dans le secteur de l’urbanisme. Elle s’aligne avec les normes juridiques, la loi sur l’Urbanisme et l’Habitat et la politique nationale du logement », a expliqué Jaona Andriamahazo, chef de service des Etudes d’Amélioration de l’Habitat au sein du SENVH, lors de l’atelier de validation de cette stratégie hier à l’hôtel Le Pavé à Antaninarenina.
Accès aux logements. Et lui d’ajouter que l’objectif consiste à éviter la prolifération de la construction des bidonvilles dans les 34 villes secondaires. Pour ce faire, les privations que subissent les ménages habitant dans des bidonvilles sont à minimiser tout en renforçant leur adaptation au changement climatique pour une résilience urbaine. « Outre la conscientisation et la sensibilisation des populations vivant dans des bidonvilles, il faut également les impliquer à la résilience urbaine en bâtissant une ville sûre. En outre, il faut que la population habitant aussi bien dans les grandes villes que dans les villes secondaires ait accès aux logements adéquats et durables, aux services urbains de base et à un espace de vie suffisant. Les normes requises sont de vivre sur un espace de 9m² pour trois personnes. L’accès au foncier constitue également un autre critère permettant d’éviter la prolifération des bidonvilles dans les grandes villes », a conclu Jaona Andriamahazo.
Navalona R.