Une rupture de stock de sucre n’est pas à craindre pour les consommateurs de la capitale. Le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation annonce un approvisionnement continu de cette denrée de première nécessité sur les marchés tananariviens.
Les premiers sacs de sucre ont été réceptionnés, hier par le ministre Edgard Razafindravahy dans les locaux de la société State Procurement Madagascar (SPM).
Effets néfastes
Cette dernière est en effet chargée de répartir cette quantité de sucre dans les marchés de quartier de la Capitale. Grâce à cette collaboration avec la SPM, le MICC se fixe comme objectif de fournir Antananarivo de 30 tonnes de sucre de Namakia et de 25 tonnes de sucre provenant de l’usine sucrière d’Ambilobe. Soit, en tout 55 tonnes de sucre par semaine. « Cette quantité qui sera directement répartie chez les détaillants sera vendue à hauteur de 2.750 ariary le kilo auprès des consommateurs » précise le MICC dans un communiqué. « Cette opération entre dans le cadre des mesures prises par l’Etat pour limiter l’inflation qui sévit à Madagascar qui, comme tous les autres pays du monde n’est pas épargné par les effets néfastes de la crise ukrainienne », a déclaré le ministre Edgard Razafindravahy lors de la réception de cet premier envoi de sucre produit localement.
Bonne perspective
La consommation locale constitue d’ailleurs l’un des leitmotiv du MICC. Pour le sucre notamment, une bonne perspective est attendue avec l’ouverture prochaine des usines sucrières d’Antanimifafy et de Mahatalaky dans le district de Fort-Dauphin. Ces mini-sucreries entrent dans le cadre du projet de zones de pépinières industrielles opérées par le MICC pour atteindre à la fois les objectifs d’industrialisation massive et de lutte contre la hausse des prix des PPN sur le long terme. Le projet sucrier de Mahatalaky, par exemple, est une unité de transformation de canne à sucre, d’une capacité de broyage de 60 tonnes par jour. L’unité produit principalement du sucre roux réputé pour sa qualité. Il s’agit d’un projet qui répond aux objectifs de développement local puisque la sucrerie impactera directement la vie de 5.000 personnes. Elle travaille avec des coopératives locales réunissant 120 planteurs de canne. Un système intégré de développement en somme et dont les impacts seront sentis par les consommateurs.
R.Edmond.
