
Les intempéries et inondations durant le premier trimestre de cette année ont eu pour effets immédiats l’envolée des prix. Charbon de bois, légumes, fruits, riz et certains autres produits de première nécessité ont tous connu une hausse des prix.
Le sac de charbon de bois a maintenant retrouvé son prix d’avant, ou presque. Ce combustible utilisé par la majorité des ménages malgaches, est actuellement vendu à Ar 15 000 pour un grand sac. Un prix nettement inférieur à celui pratiqué il y a encore un mois, car ce produit, introuvable durant les périodes d’inondation et de fortes intempéries, a atteint la barre des Ar 40 000. De quoi donner le tournis à la ménagère. Des détaillants de certains quartiers comme Itaosy, ont même rationné les achats des consommateurs à environ Ar 500 par personne. Une manière pour ces marchands de rentabiliser au maximum le coût du sac de charbon. En écoulant ainsi les produits au détail, le prix du grand sac leur est revenu jusqu’à Ar 45 000, voire davantage.
Légumes. Les denrées alimentaires également ont connu une hausse de prix fortement ressentie par les consommateurs. Les légumes et les fruits, notamment, ont connu une hausse vertigineuse et sans précédent, pour certains produits. Haricots verts à Ar 3 500 le kilo, oignons à Ar 4 000, carottes et tomates à Ar 3 000 le kilo, les légumes ont tout simplement disparu de l’alimentation de certaines familles. Même les brèdes, habituellement plus accessibles par rapport aux autres légumes, étaient également hors de prix. Depuis le retour des beaux jours, les prix ont retrouvé une courbe décroissante sans avoir, toutefois, retrouvé leurs anciens niveaux. En effet, les carottes persistent toujours à autour de Ar 2000 le kilo. Deux à trois fois plus cher comparé aux anciens prix. Quant aux fruits, les récentes hausses des prix ont fait définitivement renoncer certains ménages à en consommer. Même avec la légère baisse des prix depuis quelques semaines, les fruits restent un luxe pour ces ménages, et ce, depuis longtemps.
Stratégique. L’autre denrée stratégique, à savoir le riz, n’a pas été épargné par la valse des étiquettes. Le prix du kilo de makalioka à près de Ar 1 800 en février et au début du mois de mars a contraint les familles les plus vulnérables financièrement à abandonner le riz au profit des légumineuses, du manioc ou des céréales tels le maïs. Actuellement, le riz a retrouvé un semblant de stabilité avec Ar 1 500 environ le kilo. Un prix jugé encore élevé par rapport au pouvoir d’achat des ménages. L’arrivée sur le marché des prochaines récoltes est très attendue, tout en sachant les séquelles qu’auraient pu laisser les intempéries sur la riziculture dans les localités les plus affectées. En attendant, les consommateurs sont contraints de gérer au mieux, leur budget alimentation. Une manœuvre difficile, vu le pouvoir d’achat qui n’est pas encore près de décoller, la conjoncture étant ce qu’elle est.
Hanitra R.