
Face à une conjoncture mondiale marquée par la hausse des prix et une conjoncture nationale également difficile, l’Etat s’efforce de réguler les prix des PPN, tout en prenant en compte les intérêts des paysans producteurs.
L’opération « vary tsinjo » fait justement partie des mesures sociales destinées à amoindrir les impacts de cette tendance inflationniste mondiale qui n’épargne pas Madagascar.
« Prix social »
C’est confirmé, le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) annonce l’arrivée imminente d’une cargaison de 25 000 tonnes de « vary tsinjo ». « Probablement la semaine prochaine et au plus tard avant la fin du mois », précise notre source. Même si à l’instar de nombreux autres pays du monde, les consommateurs malgaches subissent également la flambée des prix des produits de première nécessité, cette opération « vary tsinjo » menée par l’Etat, à travers le MICC, a le mérite de réguler le marché. Faut-il en effet rappeler qu’écouler à un « prix social » de 500 ariary le kapoaka, le « vary tsinjo » soulage, un tant soit peu le pouvoir d’achat des ménages les plus défavorisés. L’opération « vary tsinjo » est d’autant plus considérée comme salutaire, dans la mesure où l’administration du commerce et de la consommation a mis en place un système de distribution qui privilégie le maximum de régions ciblées.
Saluée
En tout cas, l’arrivée prochaine de ces 25 000 tonnes de « vary tsinjo » est saluée par les consommateurs. « Comme je n’ai pas les moyens de m’offrir du riz sur le marché traditionnel, en raison de leur prix élevé, opter pour le “vary tsinjo” est pour moi, la bonne solution » témoigne une mère de famille. Les commerçants saluent également l’entrée sur le marché du « vary tsinjo » et des autres catégories de riz importé. Faut-il en effet rappeler qu’outre la société State Procurement of Madagascar (SPM), d’autres opérateurs importent également du riz. Ce qui fait qu’actuellement, le marché est inondé et cela joue en faveur d’une régulation des prix. Sur ce point d’ailleurs, le ministre du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy s’est félicité du fait que depuis des années, c’est la première fois qu’en pleine période de soudure, le riz importé est moins cher que le riz local. Une manière en somme d’expliquer que sans les importations, la flambée des prix du riz aurait été pire.
Protection
Quoiqu’il en soit, l’on assiste actuellement à une disponibilité en riz sur le marché. Dans la capitale, par exemple, outre le « vary tsinjo » qui est donc vendu à 500 ariary le kapoaka, d’autres variétés de riz importé sont vendues entre 2 200 ariary et 2 800 ariary le kilo. Quant au riz local, il est disponible à partir de 2 800 ariary le kilo. Sur ce point, le ministre du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy milite pour une meilleure protection des producteurs locaux. « Nous prenons toutes les dispositions pour stabiliser les prix du riz et protéger ainsi les consommateurs, mais il faut également préserver les intérêts des producteurs dont les coûts de revient sont très hauts », soutient le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. Par ailleurs, ce département met tout en œuvre pour lutter contre toutes les formes de fraudes et d’abus dans le secteur de la distribution des PPN.
R.Edmond.