
Le professeur André Totohasina a donné un point de presse dans son bureau à l’ENSET (École Normale de l’Enseignement Technique) de l’Université d’Antsiranana, le jeudi 14 août dernier. Trois sujets ont été abordés par cet enseignant-chercheur de renom.
En premier lieu, il est revenu sur l’erreur d’expression commise par une surintendante invitée dans une émission diffusée sur une chaîne de réseau social, le mardi 12 août dernier. « Nous sommes tétanisés ! Et même les parents des étudiants, en lisant les commentaires sur les réseaux sociaux, sont bouleversés. Les professeurs de ce pays ont consacré presque la moitié de leur vie à la recherche… En plus, les arriérés de nos heures complémentaires ne cessent de s’accumuler. Néanmoins, animés par la passion et l’amour de la patrie, nous continuons d’exercer notre métier, car nous formons les jeunes pour qu’ils deviennent des acteurs actifs du développement, de véritables ressources humaines », a-t-il déclaré.
Le professeur a également rappelé que de nombreux intellectuels malgaches n’ont rien à envier aux érudits étrangers. « La compétition mondiale de mathématiques, il y a quelques années, a été remportée par un compatriote », a-t-il souligné.
Il convient aussi de rappeler que deux professeurs de l’École Polytechnique de Diego-Suarez, en l’occurrence Jean Marie Razafimahenina et le regretté Mamiharijaona Ramaroson, ont présenté à plusieurs reprises leurs travaux sur « la désalinisation de l’eau de mer » et sur « l’eau de mer génératrice d’électricité ». Malheureusement, leurs recherches ont été ignorées par le gouvernement actuel. Porter la lumière à leur pays est resté le rêve le plus cher de ces braves chercheurs, jusqu’à la disparition de Mamiharijaona Ramaroson. Décédé le mardi 7 novembre 2023, il n’aura jamais eu l’occasion de profiter des fruits de sa dévotion. Le comble, c’est qu’à part quelques représentants locaux, aucun représentant de l’État n’a rendu hommage à cet homme, même symboliquement.
Iss Heridiny



