
Après une série de « omeko, tsy omeko », le général Angelo Ravelonarivo a finalement donné son autorisation aux députés TIM.
Qui peut le plus, peut le moins. Le préfet de police d’Antananarivo ne fait pas sienne cette expression érigée en règle ou principe. En effet, le général Angelo Ravelonarivo devait, dans un premier temps, botter en touche par rapport à la demande d’autorisation déposée par les députés TIM qui demandent à faire leur rapport dans l’enceinte de Magro Tanjombato ce jour. « Cela relève de la compétence territoriale du district d’Atsimondrano », a-t-il fait savoir. En se basant sur une loi dont il n’a pas donné les références.
Région Analamanga. La loi n°2015-011 du 1er avril 2015 portant statut particulier d’Antananarivo, capitale de la République de Madagascar, édicte pourtant en son article 35 que « l’Etat est représenté auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo, par le préfet de police d’Antananarivo. Il est le délégataire du ministre chargé de l’Intérieur. Cumulativement à cette fonction, le préfet de police d’Antananarivo représente également l’Etat auprès de la région Analamanga ». Ce qui est conforté par l’article 8 du décret n°2015-593 portant création des circonscriptions administratives qui stipule que « Conformément aux dispositions de l’article 35 de la loi n°2015-011 portant statut particulier d’Antananarivo, Capitale de la République de Madagascar, le préfet de police d’Antananarivo exerce également la fonction de Représentant de l’Etat auprès de la Région Analamanga ».
Compétence. Le décret n°2005-012 du 11 janvier 2005 portant création des districts et arrondissements administratifs dispose que « le chef de district est placé sous l’autorité hiérarchique directe du chef de région ». Les fonctions de ce dernier sont, soit dit en passant, exercées actuellement par le gouverneur de région. Pour en revenir au préfet de police d’Antananarivo, il a donc autorité sur les chefs de district en fonction dans la région Analamanga. Sa compétence s’étend donc au district d’Atsimondrano dont relève territorialement le site de Magro Tanjombato.
Mesures barrières. Autrement dit, il n’était pas obligé de renvoyer la balle au chef de district d’Atsimondrano qui a fait un « accusé de réception » avec « retour à l’envoyeur », c’est-à-dire au préfet de police d’Antananarivo qui a finalement donné son autorisation à la tenue du rapport des députés TIM, après un tour de passe-passe par Soamandrakizay et Tanjombato. En tout cas, le meeting car c’en est un, de « Miara-manonja » prévu en plein air, pourrait avoir lieu sous la pluie, contrairement au « Concert de la paix pour Madagascar » au Palais des Sports en « indoor ». Dans l’un comme dans l’autre rassemblement de personnes, le préfet de police n’a pas touché « maux » du respect des mesures barrières face au risque de cas contact de Covid-19.
R.O