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dimanche, juillet 13, 2025
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Préjugés sur l’esclavage : Deux jours d’atelier pour traiter du vivre-ensemble

La concentration était de mise lors des ateliers.
La concentration était de mise lors des ateliers.

Les préjugés forment l’une des plus importantes entraves au vouloir vivre ensemble à Madagascar. Et parmi lesdits préjugés, ceux liés à l’esclavage persistent toujours.

Très présent à Madagascar, les problèmes liés aux préjugés sur l’esclavage font partie des foyers de tension latents et qui sont souvent soulevés en temps de crise ou de trouble sociopolitique. Il y a en effet, une certaine tendance à  exclure l’autre. Une exclusion qui freine non seulement les échanges entre les individus constituant la société, mais également la société elle-même. Ce qui serait l’opposé de la sagesse véhiculée par une des citations de Léopold Sédar Senghor selon laquelle il faut « s’enrichir de nos différences pour converger vers l’universel ». A remarquer également que la perception de l’autre s’est construite à partir des grandes composantes de la société malgache. Perception qui est issue de la notion d’esclavage et qui a des effets sociaux ne pouvant être que négatifs. C’est dans le dessein de renverser la vapeur qu’a été initié l’atelier sur « le vivre ensemble dans la diversité ».S’étant déroulé du 17 au 18 novembre dernier, l’atelier entre dans le cadre du projet mis en place par l’organisation de la Francophonie, portant le même intitulé.  

Travaux. Ayant regroupé des enfants et des adultes issus de milieux différents, les réunions se sont surtout tournées autour de quatre thématiques dont la figure de l’autre suivant sa propre représentation par rapport à la notion de l’esclavage ou du maître. L’image de l’autre en fonction des générations et enfin selon le sexe. Le quatrième thème, quant à lui, s’est porté sur les perspectives de Madagascar en matière de vivre-ensemble. Durant lequel les participants ont été invités à se projeter dans 50 ans et en imaginant la société malgache. L’objectif étant d’initier une « prise de conscience collective et susceptible d’apporter du changement ». Un objectif qui a semblé être en rapport aux attentes des participants à l’instar de Michèle Rakotoson qui a vu en cet atelier une occasion d’en connaître un peu plus sur les préjugés. « J’ai surtout tenu à participer à cet atelier parce que je ne m’y connais en rien aux préjugés »  a-t-elle lancé. Les résultats ont en tout cas été immédiats vu les vives réactions des participants quant à l’importance de débattre du thème. Notamment dans « les représentations des conditions d’esclavage et du maître dans l’imaginaire des groupes concernés. » De telles initiatives sont louables dans la mesure où elles contribuent dans la construction de la nation malgache. Il serait toutefois mieux de l’étendre dans les autres régions pour un meilleur résultat.

José Belalahy

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