Les syndicats de police se rebiffent et n’acceptent pas la décision prise en conseil de gouvernement de leur retirer le droit d’assurer les missions de police de la route. Ce n’est pas un simple geste de mauvaise humeur, mais la contestation d’une directive qui, selon leur compréhension, les humilie. C‘est un des premiers accrocs dans la nouvelle organisation mise en place par le régime pour assainir le domaine de la sécurité publique. On ne sait pas s‘il s’agit d’un simple réflexe corporatiste ou d’une contestation pouvant déboucher sur un blocage de tout le système.
Première résistance : Rencontrée par le pouvoir
La décision prise en conseil de gouvernement entre dans le cadre d’une redéfinition des missions des forces de police . Si on le comprend bien, cela entre dans le cadre de la politique générale de l’Etat qui a instauré comme priorité la lutte contre la corruption. La résistance s’est organisée dès le week-end dernier dans la profession. Cela a abouti à cette réunion des syndicats, hier, qui a clairement exprimé sa désapprobation et même son refus. Les mots utilisés sont assez durs et laissent prévoir l’apparition d’un conflit avec le pouvoir. On ne sait donc pas comment peut évoluer la situation. Il s’agit de la première forme de résistance au changement prôné par le régime. Ce dernier doit s’attendre à d’autres refus de la part de ceux qui se sentent lésés dans leurs intérêts personnels. Les syndicats ont affirmé qu’ils demanderaient à rencontrer leur ministre de tutelle. Ce dernier avait déjà la semaine dernière dit son intention d’organiser une réunion pour discuter des modalités de la nouvelle organisation des services. Les discussions qui vont s’engager risquent d’aboutir à une confrontation, chacun campant sur ses positions. Ce sont des habitudes qui sont ancrées dans les mentalités que le régime veut bousculer. On le voit mal reculer car c’est toute une philosophie qu’il veut imposer : celle de la droiture et de la bonne gouvernance.
Patrice RABE