La ville de Toliara est choisie pour la célébration de la Journée mondiale de lafemme (JMF) du 08 Mars. Le choix n’est pas anodin. C’est dans cette province du sud profond que les droits fondamentaux de la femme sont les plus bafoués. Selon Nomenjanahary Sareine, secrétaire générale de la région Atsimo-Andrefana (RAA) « la gent féminine, qui représente les 49,1% de la population de la région a besoin de soutien pour une meilleure émancipation dans le but de booster le développement». Pour ce faire, tout est mis en œuvre dès le 5 mars à travers des formations professionnelles à l’intention des femmes travaillant dans le secteur de l’artisanat. C’est un secret de Polichinelle que tout visiteur de la capitale du Soleil emporte toujours un article de souvenir. C’est aussi l’activité la plus génératrice de revenus à Toliara, après la pêche (plutôt réservée aux hommes). Les participantes à la JMF et des associations de femmes de la Plateforme de la société civile de la RAA, domiciliées à la Direction régionale de la population, vont bénéficier d’une formation entrepreneuriale dispensée par la Présidente directrice générale de plusieurs entreprises à Toliara, Lalaina Razafitombo, Coordinatrice de la plateforme Entreprendre au féminin de l’Océan indien (EFOI).
Stade couvert. 150 stands vont occuper l’espace autour du stade couvert de Tsenengea pour exposer les meilleurs article-souvenirs de Toliara, d’origine Mahafaly, Antandroy, Vezo, Tanalana, artistiquement fabriqués par des doigts féminins, dans le cadre du « Salon du savoir-faire féminin spécial 08 Mars ». A l’intérieur du stade, d’autres femmes vont écouter des conférences traitant des violences que les descendantes d’Eve dans cette localité endurent dans leur quotidien. Certes, un grand effort a été déjà fait. Malheureusement,des récalcitrants ternissent, quand même, l’image de la femme moderne qui commence à réguler les naissances de ses enfants.
Charles RAZA