La diplomatie malgache a terminé son mandat à la tête de la Commission de l’océan Indien avec un air de satisfecit. C’est ce qui transparaît dans le discours de Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères, lors de l’ouverture de la 37ème session du conseil des ministres de l’organisation qui s’est déroulée mercredi dernier au centre de conférence international d’Ivato. Madagascar, rappelle-t-elle, arrive à la fin de son mandat à la présidence de la COI, mandat qui a débuté le 23 février 2022 à Paris. C’est donc l’occasion pour Madagascar de dresser le bilan de son mandat. La ministre malgache des Affaires étrangères parle ainsi de « progrès significatifs et de réalisations tangibles » au cours de cette année où Madagascar a dirigé la COI. « Madagascar a axé les priorités de sa présidence de la COI autour de la sécurité multiforme, notamment la sécurité maritime, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et la promotion des échanges intra-régionaux comme outil de la relance économique post-Covid », a-t-elle souligné, mercredi, devant les représentants des autres pays membres et les partenaires de la commission. Toujours selon Yvette Sylla, la direction choisie par la Grande île répond aux « enjeux stratégiques, économiques, sanitaires et sécuritaires auxquels nos pays respectifs et la région font face ». Elle a également salué « l’achèvement de l’élaboration du Plan de développement stratégique de la COI (PDS 2023-2033) », qui a été soumis à l’approbation du conseil des ministres de l’organisation, mercredi dernier. Le secrétariat général de la COI, quant à lui, s’est vanté de « la volonté des Etats membres de coopérer davantage sur les plans économiques et commerciaux et d’amplifier les actions pour l’épanouissement humain et l’inclusivité sociale ».
5 ministres
La 37ème session du conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien a vu la participation des chefs de la diplomatie des pays membres de cette organisation. Mahen Kumar Seeruttun, ministre a.i. des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, et ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance de Maurice, a pris le relais des mains de sa collègue malgache, Yvette Sylla, pour présider l’organisation durant le mandat de 2023. Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat français chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, quant à elle, a été dépêchée par Paris pour assister à cette réunion. Sylvestre Radegonde, ministre des Affaires étrangères et du Tourisme des Seychelles, a également été présent aux côtés de Dhoihir Dhoulkamal, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Comores, chargé de la Diaspora et de la Francophonie.
8 priorités
Les membres observateurs et partenaires de la COI ont également fait le déplacement à Antananarivo à cette occasion. Il s’agit notamment des représentants de l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD), le Système des Nations unies, la Chine, l’Inde, le Japon, l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Ordre souverain de Malte, Cap Business océan Indien. Ils ont pu, en effet, assister aux travaux de la session ministérielle et pu y préciser les modalités du partenariat avec la COI. Selon le secrétariat général de l’organisation, les deux premiers partenaires de la COI, en l’occurrence l’Union européenne et l’AFD, ont réitéré leur soutien aux actions de la COI, notamment pour la sécurité maritime et alimentaire, la résilience climatique, la culture et la santé. A l’issue du conseil des ministres, la ministre malgache des Affaires étrangères a remis la présidence de la COI à son homologue de Maurice. Le ministre mauricien, Mahen Seeruttun, quant à lui, a présenté les 8 priorités de la présidence mauricienne de la COI, notamment la sécurité maritime, la coopération économique et commerciale ou encore la diplomatie insulaire.
Rija R.