Les dates des deux tours de la présidentielle 2023 attendent d’être entérinées par le gouvernement. Une réunion avec les partenaires étrangers est prévue ce vendredi pour discuter des contours des préparatifs.
Après l’annonce du calendrier de la prochaine présidentielle par la commission électorale nationale indépendante, les nerfs de la guerre seront maintenant au centre des préoccupations de l’exécutif. Le gouvernement a donc fait appel à ses partenaires pour aborder le sujet des préparatifs de cette consultation qui devrait avoir lieu le 9 novembre prochain pour le premier tour et le 20 décembre, le second tour. Ce sera, en effet, l’objet du prochain dialogue politique, qui aura lieu demain, vendredi 17 février, sauf changement, entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Il sera piloté par le chef du gouvernement qui sera, à son tour, appuyé par le coordonnateur résident du système des Nations Unies. Une fois de plus, la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, à Anosy, accueillera cette réunion de haut niveau qui va se saisir des questions électorales.
Contribution
« La préparation et l’état d’avancement » des travaux sur les élections de cette année figurent alors au menu de cette concertation qui devrait durer une demi-journée selon le programme établi par la primature. L’épineux sujet du financement des élections ainsi que la contribution des partenaires au dispositif mis en place par le gouvernement pour aborder les élections dans un climat apaisé et serein ne manquera pas alors d’animer les échanges. La commission électorale nationale indépendante sera, d’ailleurs, dans la partie et le budget estimatif de 140 milliards ariary pour les deux tours de la présidentielle ainsi que les élections municipales et communales auquel ont tablé initialement les commissaires électoraux peuvent revenir sur le tapis demain.
Faciliter
La différence entre la disponibilité à payer de la caisse publique ficelée par l’exécutif et les prévisions budgétaires de la commission électorale attire une attention particulière. La loi des finances 2023 réserve une enveloppe de 45 milliards ariary pour l’organisation des élections alors que les commissaires électoraux estiment presque le triple de ce montant pour financer les prochaines consultations. L’apport des partenaires sera alors décisif pour trancher sur cette question financière. En tout cas, l’exécutif souhaite à travers ce dialogue un « cadre d’échanges et de discussions dont l’objectif est de faciliter la mise en œuvre des activités prioritaires » a souligné une lettre dépêchée par la Primature.
PEM
Une pléiade de chancelleries est donc invitée à assister à cette rencontre. De son côté, le gouvernement a déjà avancé d’un pas sur la question de financement en actant le transfert de fonds vers la commission électorale lors du conseil de gouvernement de la semaine dernière. L’exécutif a déjà sollicité également la participation des observateurs nationaux et internationaux pour avoir l’œil sur les prochaines consultations. Par ailleurs, le dialogue politique de ce vendredi sera aussi, selon la Primature, une occasion d’échanger sur les secteurs ou domaines pour des dialogues sectoriels du Plan émergence Madagascar.
Rija R.