« Face à la situation socio-économique qui prévaut dans le pays, la préparation de la présidentielle 2023 est trop en avance », a indiqué le père Hilarion Rakotoarison, coordinateur de l’ACP de l’association des jésuites, hier sur les ondes d’une radio privée. C’est très tôt pour un pays qui se trouve en difficulté comme Madagascar, a-t-il expliqué. En fait, depuis le début du mois de mars, les principaux états-majors politiques sont déjà dans la préparation de la présidentielle 2023.
Le parti de l’ancien président Marc Ravalomanana, le Tiako i Madagasikara, est le premier à se distinguer. La redynamisation de la base est l’un des objectifs que le parti a fixés pour mieux aborder les échéances électorales de l’année prochaine. Des œuvres sociales et des sorties médiatiques des élus TIM ont ainsi monopolisé en quelque sorte les activités du parti avec des déplacements dans les régions. Le parti Tanora malaGasy Vonona, du président Andry Rajoelina, quant à lui, a entamé également la redynamisation de la base et a aussi effectué différents déplacements dans les régions en vue de mieux préparer les élections à venir. Ce samedi, le parti Malagasy Miara-Miainga, le MMM, a effectué un meeting à Ifanadiana. Le décor n’était pas loin d’une ambiance électorale. Le père Hilarion Rakotoarison a fait ainsi appel à la prise de conscience de ces acteurs politiques pour qu’ils évaluent bien leurs actions vis-à-vis des difficultés auxquelles la population fait face quotidiennement. Le prêtre fait sans doute allusion à la cherté de la vie et à l’inflation galopante de ces dernières semaines. Et de continuer que « la précampagne est normale, et cela dure une ou même trois années dans les pays développés, ce qui n’est pas le cas de Madagascar qui est encore en sous-développement ».
Julien R.
