
Malgré l’impatience de certains leaders politiques qui accentuent la pression pour que le calendrier de la prochaine élection présidentielle soit publié le plus tôt possible, le gouvernement reste imperturbable en se référant toujours à l’article 35 du Code électoral en vigueur. Cet article 35 stipule que : « Les collèges électoraux sont convoqués quatre-vingt-dix jours au moins avant la date du scrutin par décret pris en Conseil de Gouvernement ou par arrêté de l’autorité compétente selon les dispositions légales prévues pour chaque catégorie d’élections. » Hier, suite à l’interpellation d’un groupe de politiciens d’opposition sur le calendrier de la prochaine présidentielle, le vice-président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) Thierry Rakotonarivo a expliqué que ce calendrier doit être connu avant le 25 août de cette année. « Les polémiques et les débats sur l’opportunité de la publication de ce calendrier électoral ne devraient pas avoir lieu. Ils ne sont pas utiles, car on sait déjà que la prochaine élection présidentielle devra avoir lieu entre le 25 novembre et le 25 décembre de cette année. » Par ailleurs, et toujours en répliquant aux critiques d’Omer Beriziky et consorts qui ont dénoncé la partialité de la CENI, Thierry Rakotonarivo de répondre : « Il ne faut pas faire des affirmations gratuites. Il faut apporter des preuves. En tout cas, la CENI est disposée à collaborer avec tout le monde. »
« Accord politique ». Si l’ancien premier ministre Omer Beriziky et les signataires de la déclaration politique commune d’avant-hier trouvent inutile un accord politique, le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante estime qu’un accord politique est nécessaire pour permettre aux partis politiques participant aux élections de s’entendre sur des règles de jeu à respecter durant les élections. « La CENI travaille depuis un an dans ce sens avec les partis politiques concernés. Mais, l’obstacle est que certains partis sont encore réticents sur certaines choses. Je pense en tout cas qu’on y arrivera après l’adoption du nouveau code électoral.», a souligné Thierry Rakotonarivo. A propos de ce nouveau code électoral, le président du groupe parlementaire HVM à l’Assemblée nationale Jaona Randriarimalala a affirmé qu’une session extraordinaire du Parlement pourrait avoir lieu dans quelques jours. Une session durant laquelle le gouvernement soumettra au vote des députés et des sénateurs des projets de loi organique sur les élections.
- R. Eugène