Les préparatifs des élections présidentielles de 2018 battent leur plaine. Pas plus tard qu’hier, Me Hery Rakotoarimanana a déclaré que ces présidentielles et les Législatives de 2018 préoccupent actuellement la commission électorale nationale Indépendante (CENI). La communauté internationale s’y prépare également. Récemment, le directeur général pour l’Afrique du service diplomatique européen Koen Vervaeke a anticipé en laissant entendre que l’élection présidentielle qui aura lieu dans deux ans doit être inclusive. Une manière pour lui d’écarter le « Ni…Ni… », la formule adoptée en 2009. Dans les coulisses, les débats se passent autrement. Certains analystes vont jusqu’à affirmer que cette fois-ci, ce serait un tri « Ni » : Ni Hery Rajaonarimampianina, ni Marc Ravalomanana, ni Andry Rajoelina. Au sein du parti au pouvoir, on a l’impression qu’on s’y prépare.
Suspense. Ces derniers temps, c’est le branle-bas des dauphins au sein du HVM. Interrogé d’ailleurs par les journalistes étrangers, l’actuel président de la République Hery Rajaonarimampianina a entretenu le suspense sur sa candidature à sa propre succession. Et ce malgré le fait qu’il se lance déjà dans la pré-campagne par l’inauguration des « Zava-bita » de son régime. Quatre éventuels dauphins de Hery Rajaonarimampianina émergent jusqu’ici du lot. Il y a le premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier qui sillonne l’île ces derniers jours. Après le Nord, il se trouve actuellement dans le Sud. Il y a également son numéro Deux au sein du gouvernement, Narson Rafidimanana, ministre auprès de la Présidence en charge des projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’Equipement. Après le numéro deux, il y a aussi le numéro Trois, Rivo Rakotovao, ministre auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage. Il est non moins président national du HVM. Ils ne seraient pas uniquement trois qui auraient l’ambition. Pour certains observateurs, l’actuel ministre de l’Education nationale Paul Rabary pourrait également figurer parmi les éventuels dauphins de Hery Rajaonarimampianina.
Nouvelle crise post-électorale. Malgré ce branle-bas des dauphins, le double « Ni » ou le tri « Ni » n’est pas envisagé et envisageable. Pour les analystes politiques, les formules seraient source d’une nouvelle crise politique, plus grave qu’en 2009. A rappeler que la communauté internationale, à travers la SADC, a appliqué le « Ni…Ni… » à l’endroit de Marc Ravalomanana et d’Andry Rajoelina, principaux protagonistes de la crise de 2009. Actuellement, le contexte est différent. Une élection démocratique doit être toujours inclusive.
R. Eugène