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dimanche, juillet 6, 2025
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Pression pour le retour

La mouvance Ravalomanana est aux anges. L’exilé d’Afrique du Sud rentrera bientôt, ce n’est plus qu’une question de temps. Au cours de sa récente réunion à Pretoria, la Troïka de la Sadc a assuré à ce dernier de faire pression pour l’application intégrale de la feuille de route de sortie de crise. En son article 20, le document signé par la majorité des acteurs politiques stipule le retour sans condition des exilés politiques dont Marc Ravalomanana. Ce retour continue d’être source de polémique non seulement au niveau de la classe politique mais aussi dans quelques milieux où certaines personnes ont des raisons particulières de redouter le retour de l’ancien président de la République dans son pays.

Pression pour le retour

                  Mais quoi qu’il en soit, la pression pour ce retour de l’exilé ne vient plus seulement de la Sadc mais aussi des bailleurs de fonds dont l’Union européenne. Marc Ravalomanana représente-t-il une menace pour la stabilité? Des politiciens le craignent dans la mesure où les partisans de l’ancien Chef d’ Etat demeurent mobilisés alors qu’ils ont commencé à manifester dans la rue et réclamer ce retour depuis 2009. Mais le public, en général estime que c’est le citoyen qui doit recouvrer tous ses droits et rentrer et non l’homme politique. Dans cette optique, Marc Ravalomanana serait un atout pour le développement. En revanche, ses adversaires dont beaucoup ne se découvrent pas l’attendent de pied ferme pour le traîner en justice. Il n’est pas question de le laisser tranquille pour remuer le passé. Bref, le retour de Ravalomanana partage toujours les avis. Le président de la République Hery Rajaonarimampianina qui dirige maintenant la réconciliation nationale n’a pas encore dévoilé sa position. L’homme a toujours fait entendre qu’il n’est pas opposé au retour de l’ancien président mais il n’en fait pas une priorité par rapport aux 22 millions de Malgaches. Sa position a-t-elle évolué depuis que les bailleurs de fonds sont devenus moins contraignants sur ce cas ? A son retour du 69e assemblée générale des Nations Unies, la presse ne manquera pas de l’interroger sur ce sujet et même d’autres qui ont polarisé quelque peu l’attention tels que le devenir des îles éparses, la mise en place de la Haute Cour de Justice. Des problèmes qui n’intéressent en fait au plus haut point que ceux qui rêvent de déchéance du président de la république. Il est clair que la récupération des îles éparses ne se fera pas du jour au lendemain depuis le temps qu’on en parle. Quant à la Haute Cour de Justice, elle sera sur pied dans les temps malgré l’absence de quelques membres sénateurs faute d’élection. S’il y a plus urgent aujourd’hui, c’est certainement de trouver les moyens de diminuer le poids des difficultés de la population à cause de la cherté du coût de la vie. Mais çà, les politiques veulent complètement l’occulter.

Zo Rakotoseheno

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