
Le 18e Printemps des poètes des Afriques et d’Ailleurs présidé et fondé par Thierry Sinda se tiendra du 19 au 28 mars. « L’heure est grave. Thierry Sinda, l’heure est à l’extrême prudence. Mais l’heure n’est pas au renoncement et à l’apathie. Comment rester silencieux face à l’événement centennal du premier écrivain noir lauréat du prix Goncourt 1921 – le plus prestigieux de France –, pour son roman Batouala, j‘ai nommé le Guyanais René Maran, père de la littérature négro-africaine en français ». Le festival animé par l’acteur et metteur en scène Moa Abaïd ira sur les traces de Maran en déclamant des poèmes autour de sa tombe au Cimetière Montparnasse (Paris 14e), dans l’Hôtel Stella (où il résidait étudiant avec son illustre compatriote guyanais Félix Eboué) et à la Société des Poètes français dont il fut membre dès 1912). L’ouverture se fera au temple des grands hommes de France: le Panthéon (où repose Félix Eboué), puis le récital se continuera face à la statue du Guyanais noir Gaston Monnerville, ancien président du Sénat français. Madagascar sera aussi à l’honneur : des poèmes seront autour de la tombe de feu la princesse-poétesse de la Néo-Négritude Houria qui repose au cimetière de Thiais. Les présidentes de UPEM havasta, Hanitr’Ony et de l’AIFM, Francine Ranaivo, seront de la partie. La caution intellectuelle sera donnée par le poète et historien de renom Martial Sinda, compagnon de lutte de Jacques Rabemananjara et de René Maran.
Patrice RABE