Pour le BNGRC, la capacité d’hébergement des sinistrés est limitée à 5000 personnes. Or, selon les techniciens, il nous faut encore des tentes pour au moins 6 000 individus.
Rien que dans la capitale, le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) a pu recenser environ 50 000 sinistrés et plus de 32 500 personnes déplacées. Actuellement, pour la prise en charge des sinistrés dans tout le pays, le BNGRC évoque un problème d’ordre matériel: l’énorme manque de tentes. « La pluie ne cesse toujours pas. Ce qui favorise la montée des eaux. Même à Tana, l’on rencontre encore beaucoup d’endroits à risque d’inondation. Et qui dit montée des eaux, dit augmentation du nombre des sinistrés. Du coup, les tentes pour les héberger ne suffisent plus. C’est un problème majeur auquel nous sommes actuellement confrontés », regrette Ludovic Lomotsy, Secrétaire Exécutif du BNGRC. Oui, il faut le dire, le nombre de sinistrés ne cesse de grimper, de jour en jour, alors que les infrastructures d’urgence pour les accueillir sont encore loin de suffire, malgré les efforts de l’Etat et ses partenaires. A titre d’exemple, dans le site d’hébergement d’Anosizato Ouest, une tente accueille 9 ménages, à raison de 5 personnes par ménage. Une promiscuité intense! Techniquement, selon les normes, c’est 2m2 par personne. Ce qui est loin d’être le cas à Madagascar. «Nous avons déjà identifié les endroits où devraient être installés les sites d’hébergement, en fonction du plan de contingence. Mais actuellement, les demandes ne cessent de surgir de partout. Car il y a beaucoup trop de maisons victimes d’inondation», affirme un technicien auprès du BNGRC.
Collaboration. Ainsi, pour le BNGRC, l’appel à l’aide à l’échelle nationale et internationale lancé par le Gouvernement malgache est plus que nécessaire, surtout que maintenant, la pluie ne connaît toujours pas d’arrêt. C’est pour dire que notre capacité de prise en charge des sinistrés est encore très faible. Selon toujours les explications à ce sujet, parmi les solutions les plus efficaces: le renforcement de la collaboration entre le BNGRC et la Croix Rouge Malagasy (CRM), cette dernière étant le cluster habitat. Bref, même si nous sommes pratiquement épargnés par les nombreux cyclones qui ne cessent de se former dans le bassin Océan Indien, les eaux de pluies qu’ils apportent nous font en revanche vivre le calvaire.
Arnaud R.