La semaine dernière, une personne accusée dans des affaires de kidnapping et détenue à Antanimora a fait une demande afin d’être transférée à la prison de Manjakandriana. Étant mêlée à une affaire qui n’a pas encore été jugée, la demande de cette détenue a été refusée. Cependant, selon une source proche du dossier, cette même personne avait déjà été transférée à Manjakandriana en avril 2020, une semaine avant l’enlèvement d’un ressortissant indien, Anil Karim. Lors de sa détention à Manjakandriana, la détenue a pu sortir et rencontrer son mari, qui lui aussi était impliqué dans l’enlèvement de ce ressortissant indien. Après le kidnapping, elle a de nouveau été transférée à Antanimora. Actuellement, elle fait partie des personnes les ayant le plus de moyens à Antanimora. Elle use de son argent en prison et sa demande de transfert pour Manjakandriana ayant été refusée, elle exige que son procès se tienne le plus tôt possible et qu’on la place dans un autre pénitencier. Ce n’est pas sans raison que cette personne insiste autant pour bénéficier de faveurs. En effet, cela est courant pour les détenus de demander à être envoyés dans les prisons en périphérie d’Antananarivo afin de pouvoir sortir de temps à autre. Cette affaire devrait interpeller les autorités compétentes car les détenus ayant des moyens utilisent les transferts comme prétexte pour s’évader. Ce privilège ne devrait plus être accordé sans motifs valables et justifiés.
T.M.