La musique n’a pas de couleur ni de frontière, tel est le slogan préféré de Djao Mazava chanteur malgache connu pour ses textes engagés et poignants. Après avoir sillonné les différentes régions de Madagascar et effectué des concerts dans des endroits somptueux, l’artiste a également partagé sa musique avec les habitants des quartiers défavorisés dans les grandes villes de L’Île Rouge. Une mission qu’il continue d’accomplir depuis le début de sa carrière musicale. Samedi dernier, l’auteur de « jijy » a livré un concert inédit à la prison de Toamasina. Évidemment , il n’en est pas à son premier coup de maître. Depuis 2012, il figure parmi les rares artistes à offrir des concerts dans les maisons de correction. De Diego-Suarez à Antananarivo, le jeune homme transmet ses messages aux détenus.
» Je crois que ma musique leur donne de l’espoir. Depuis longtemps, je rêvais de ce moment. J’aime partager le peu que j’ai « , a-t-il humblement affirmé. L’artiste s’est fait le plaisir d’offrir une belle prestation à ses convaincus. Djao Mazava est engagé dans l’émancipation et la réussite des jeunes des quartiers populaires. Le morceau phare de cet engagement, sorti récemment en version acoustique est « mamay n’y tanàna« , dans lequel il parle des jeunes de ces quartiers. Sous un autre angle, à travers ce titre l’artiste parle de son amour pour son pays, malgré sa situation économique qui ne cesse de dégringoler. Ensuite, il invoque la bénédiction des anciens afin que la jeunesse malgache préserve l’union et la paix. Par ailleurs, Djao est un partisan de la lutte, même s’il ne se sent pas politiquement engagé. Ce chanteur incontournable de la scène malgache, est intègre et généreux.
Iss Heridiny
