A l’instar des autres ONG et formations politiques, le HCDDED n’a pas manqué également de parler de l’évasion sanglante du 23 août dans la prison de Farafangana. Du 23 au 29 octobre 2020, divers éléments d’informations recueillis par l’équipe d’investigateurs dépêchée à Farafangana par le HCDDED ont permis d’affirmer que l’évasion a été minutieusement préparée à l’avance. Selon ce dernier, « la présence des blocs de pierres issues de la destruction du dallage de l’établissement et qui ont servi de projectiles à l’encontre des geôliers, atteste de la bonne préparation des détenus. Ils ont choisi un dimanche pour s’évader, un jour où le nombre de garde est réduit ». Le HCDDED de faire remarquer aussi que d’autres facteurs peuvent également être pris en compte, comme à l’origine de cette évasion. En premier lieu, la surpopulation carcérale. La maison centrale de Farafangana compte environ 357 prisonniers, ce qui dépasse largement sa capacité d’accueil. Une situation qui suscite le mécontentement des prisonniers et qui estiment que seule l’évasion pourrait améliorer leurs conditions. Cette surpopulation n’est aussi pas à l’avantage des pénitenciers. Avec un effectif total de 19 personnes, la situation ne facilite pas la tâche de ces derniers.
Recueillis par Dominique R.