Outre les cours et tribunaux dont le fonctionnement dépend de l’urgence des dossiers à traiter, l’Administration pénitentiaire fait également l’objet de mesures particulières face à la lutte contre le COVID-19.

Selon une note en date du 23 mars 2020 du ministre de la Justice, Johnny Richard Andriamahefarivo, un certain nombre de mesures sont prises au niveau des établissements pénitentiaires pour éviter la propagation du coronavirus. Sont suspendues, les visites des détenus par leurs familles. Ces dernières peuvent toutefois leur apporter de la nourriture dans les prisons qui font l’objet de d’opération de désinfection au même titre que les fourgons cellulaires.
Mis en quarantaine. Les détenus nouvellement arrivés subissent en quelque sorte une double peine puisqu’ils sont mis en quarantaine pendant une période de 15 jours dans un endroit isolé au sein de l’établissement et soumis à des tests systématiques. Les rassemblements et attroupements sont interdits à l’intérieur des prisons.
Circulation de personnes. Des prises de température sont effectuées quotidiennement chez tous les prisonniers, tous quartiers confondus ; qu’il s’agisse de prévenus ou de condamnés. Sont aussi suspendues, les visites médicales en dehors de l’établissement, sauf cas de force majeure. Idem pour les demandes d’escorte de détenus. Il en est de même pour les activités des organisations et associations caritatives oeuvrant au sein des établissements pénitentiaires. Tout ceci pour réduire autant que faire se peut la circulation de personnes à l’intérieur des prisons où la distanciation sociale de un mètre, par exemple, n’est pas évidente, compte tenu de la surpopulation carcérale qui oblige les détenus à être… confinés.
R. O