
La relation est de nouveau tendue entre le syndicat des taxi-villes et la commune urbaine d’Antananarivo.
« Nous contestons la tentative de la commune urbaine d’Antananarivo de procéder à la privatisation du centre de contrevisite ». Ce sont là les propos de la présidente du syndicat des taxi-villes d’Antananarivo hier pour contester le projet de transfert de gestion du centre de contrevisite à une société privée. Joint au téléphone, Clémence Rahariniaina d’expliquer que « l’affaire de transfert de gestion du centre de contrevisite à une société privée a été la première cause de la création du syndicat ». « Nous avions déjà été prévenu des conséquences de ce transfert depuis le mois de novembre 2016. Et nous n’avons pas encore changé d’avis » a-t-elle fait savoir. Il convient de rappeler que la CUA a projeté de céder la responsabilité des contrôles de légalité des véhicules servant de taxi-villes à une société privée depuis le mois de novembre de l’année dernière. Conséquence, ledit contrôle devrait s’étaler en 104 points (tous les points devant être remplis par les véhicules et que peu d’entre eux pourraient remplir vu l’état de la majorité). Le projet qui a provoqué la panique chez les membres du syndicat des taxi-villes revient des plus belles. Et la réaction des propriétaires des taxis ne se sont pas fait attendre.
Déclic. Les démarches pour sa concrétisation seraient actuellement en cours selon les dires de Clémence Rahariniaina. « La CUA a récemment projeté de soumettre en conseil communale le projet d’arrêté portant la mise en œuvre du transfert de gestion du centre de contrevisite ». La présidente du syndicat des taxi-villes d’ajouter que « le projet d’arrêté tient également compte de l’agrémentation des taxi be circulant dans la capitale ». Avant de rappeler que « les membres du syndicat des taxi-villes ont été au courant des conséquences de la concrétisation de ce projet depuis le mois de novembre de l’année 2016 ». Lesdites conséquences concernent, outre l’éventuelle suspension momentanée des taxis ne respectant pas la règle des 104 points, une hausse des frais devant être acquittés par les propriétaires des taxis villes et des taxis be. « On nous a fait savoir depuis novembre 2016 que le frais du contrôle technique s’élèvera à 30 000 ariary une fois ce projet mis en place » se lamenta Clémence Rahariniaina. Le numéro Un des taxis villes toutefois de clarifier que les « contestations des membres du syndicat ne concernent en rien les efforts de développement entrepris par la CUA ». Pour soutenir son projet, cette dernière aurait, en effet, avancé la thèse selon laquelle le centre de contre visite est miné par la corruption. Thèse à laquelle Clémence Rahariniaina répond. « Nous sommes conscients de la nécessité d’éradiquer la corruption dans l’appareil administratif. Il faut toutefois que les dirigeants de la commune urbaine d’Antananarivo prennent leur responsabilité si les faits de corruption règnent dans ce centre. « Qu’est ce qui les empêche de procéder au changement du personnel défaillant et corrompu ? ».
Recueillis par José Belalahy